Les algues produisent des zones noirâtres sur les toits couverts de bardeau d'asphalte de couleur autre que le noir. Avec un mélange d'eau, d'eau de Javel et de triphosphate de sodium (STP), tel que suggéré dans le cahier Maison du 16 août, on peut les supprimer. Mais on peut aussi les combattre à la source avec des bandes de tôle galvanisée ou de zinc, rappelle un lecteur du Soleil.

Les algues produisent des zones noirâtres sur les toits couverts de bardeau d'asphalte de couleur autre que le noir. Avec un mélange d'eau, d'eau de Javel et de triphosphate de sodium (STP), tel que suggéré dans le cahier Maison du 16 août, on peut les supprimer. Mais on peut aussi les combattre à la source avec des bandes de tôle galvanisée ou de zinc, rappelle un lecteur du Soleil.

Ce qui est vrai. En effet, «lorsqu'on fait faire un toit neuf, il est possible de fixer une bande de zinc ou d'autre métal galvanisé (c'est-à-dire recouvert d'une couche de zinc fondu). À mesure que les ions métalliques s'oxydent et s'érodent (avec la pluie), ils lavent le toit et inhibent la croissance des algues», précise l'Association des fabricants de bardeau d'asphalte du Canada (CASMA). C'est d'ailleurs pour cette même raison qu'il y a peu d'algues aux alentours des mâts d'électricité, des solins ou des câbles d'ancrage d'antennes. Car ils sont tous métalliques.

Zinc massif

Il y a encore deux ans, à Québec, on pouvait trouver chez les marchands de matériaux des bandes de zinc (2 po 5/8 de large) dont le temps d'oxydation est au moins deux fois plus long que l'acier galvanisé. À présent, il ne semble plus y en avoir.

Chez Canac-Marquis Grenier et à la Quincaillerie Durand, par exemple, on n'en tient plus. Il en serait ainsi dans tout le Québec. Les fournisseurs plaident la faible demande, dit l'un. Ou ils ne veulent s'obliger à franciser le mode d'emploi, prétend l'autre.

«Les algues sont particulièrement visibles sur les bardeaux pâles», convient Guy Simard, conseiller technique de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations (APCHQ) de Québec tout en reconnaissant qu'il n'est pas très instruit de l'effet des bandes métalliques sur leur répression.

Pour lui, cependant, il est clair que les algues sont sans conséquence sur le revêtement. «À moins que des arbres n'y poussent», caricature-t-il. Des gens se persuadent souvent que leur bardeau est «passé date» parce qu'il est noirci. Au fond, ils ne l'endurent plus parce qu'il est devenu inesthétique.

Une réalité que remarque Gaétan Sylvestre, directeur du département des matériaux chez Durand, boulevard L'Ormière.

Autrefois, on posait du bardeau de peur qu'il n'entre de l'eau dans la maison. L'utilité l'emportait sur la beauté. «Avec la prolifération des toits pentus, on cherche la résistance et l'efficacité, soit. Mais aussi la beauté. Elle est devenue incontournable», continue M. Sylvestre qui est d'avis que l'ombre qui apparaît sur les bardeaux est aussi attribuable à l'exsudation du bitume dont ils sont faits, à force d'exposition à la chaleur.

En revanche, il constate que les fabricants «jouent» désormais avec les tons, les jeux d'ombre et de lumière pour cacher le noircissement.

Cuivre

Le cuivre est aussi un métal efficace dans la répression des algues, d'après Mario Grondines, conseiller en bâtiment chez Habitation Expert-Conseil de Loretteville.

Cependant, il ne le recommande pas du fait que son oxydation peut endommager les gouttières en aluminium aussi bien que la végétation au pied du toit.

Enfin, si votre bardeau est garanti 15 ans et que des plages d'algues paraissent après 10 ans, ne vous donnez pas forcément la peine de les supprimer. Attendez que sa durée de vie utile soit révolue. À moins que sa garantie ne soit de 25, voire de 30 ans.