L'été est pluvieux. Vos gouttières besognent à fond. Si, durant un orage, le débit d'eau au bas des tuyaux de chute est «violent», croyez qu'elles font bien leur travail. Mais s'il est faible, voire inexistant, et que les dalots, tout en haut, débordent, il est clair qu'elles sont bouchées. Il faut donc se hâter de les nettoyer, croit Guy Simard, conseiller technique au service de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations (APCHQ) de Québec. Car une gouttière dysfonctionnelle ou pleine de débris, c'est tout comme s'il n'y en avait pas du tout.

L'été est pluvieux. Vos gouttières besognent à fond. Si, durant un orage, le débit d'eau au bas des tuyaux de chute est «violent», croyez qu'elles font bien leur travail. Mais s'il est faible, voire inexistant, et que les dalots, tout en haut, débordent, il est clair qu'elles sont bouchées. Il faut donc se hâter de les nettoyer, croit Guy Simard, conseiller technique au service de l'Association provinciale des constructeurs d'habitations (APCHQ) de Québec. Car une gouttière dysfonctionnelle ou pleine de débris, c'est tout comme s'il n'y en avait pas du tout.

Mais à quoi bon des gouttières sur une maison?

Le toit détourne la pluie qui tombe normalement au sol. Il y a donc concentration d'eau à son pourtour. «Si l'eau s'abat directement par terre, sans en être empêchée par une gouttière, le vent la lancera contre la maison et mettra son revêtement en péril. Par ailleurs, au périmètre du bâtiment, le sol sera raviné, alors que l'eau errera contre les fondations. En fait, nul n'a intérêt à ce qu'elle fraie là», raconte Guy Simard.

De plus, ajoute-t-on chez Alu-Rex de Charny - fabricant et distributeur de couvre-gouttières parefeuilles - , l'eau abîmera les plates-bandes, accroîtra l'humidité dans le sous-sol, salira les vitres, donnera lieu à la formation de glace sur le perron, peut faire des brèches dans les fondations en cas de gel soudain. Tandis qu'elle s'acharnera contre la pellicule imperméabilisante de goudron dont celles-ci sont souvent enduites.

En fait, le dalot peut être rempli d'une gélatine verte résultant de végétaux en décomposition, de feuilles mortes et d'autres débris. Ou d'un terreau, lentement formé, dans lequel des semences d'arbre ont pu germer et où poussent même des arbrisseaux.

À la main

On enlève tout ça à la main, de préférence. On vide les travées, entre les clous de fixation. Ce qui reste dans la première est poussé dans la deuxième, et ainsi de suite.

Vous avez nettoyé les dalots, mais il y a tout de même blocage. «Sans doute y a-t-il des feuilles mortes coincées dans le coude de la descente. Ôtez la visse, désengager le coude, le vider et le remettre en place. Ce n'est pas ça?... Passez un furet de dégorgement (fisher) dans toute la longueur du tuyau», recommande-t-on chez Gouttières Brochu de Charny.

D'un autre côté, à l'instar de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), Guy Simard dit qu'il ne faut, en aucun temps, laisser de l'eau traîner sur le sol entourant immédiatement les murs de fondation. En raison notamment de la pente du terrain qui serait dirigée vers la maison. Dans ce cas, l'eau reste captive.

Il faut donc, dit le conseiller, renverser la pente afin que l'eau s'écoule à l'écart, sans toutefois qu'elle n'aboutisse sur le terrain du voisin. À plus forte raison, près de ses fondations.

La pente, à partir de la maison, doit être, sur au moins deux mètres, de 10 % (voir le tableau dans cette page). Tandis que la buse de sortie des descentes de gouttière doit être dressée à 45°. Un déflecteur, ou culée, sera déposé sous la buse pour entraîner l'eau au loin. Jamais à la rue, cependant. Ce pour soulager le réseau pluvial public qui suffit de moins en moins à la tâche. D'où les refoulements dans les sous-sols.

En revanche, immédiatement autour des fondations, il est souhaitable de mettre en place, sur un pied de profondeur, un matériau de remplissage moins poreux. Afin de ménager les matériaux percolants, tels le sable et la pierre nette. Puis les toiles géotextiles et, finalement, le drain.

Vers quel type de gouttière se tourner?

 Si les coins et les joints de votre gouttière fuient, si elle penche vers l'avant, si la pente d'écoulement est à contresens du tuyau de descente des eaux et si les clous de fixation sortent et n'arrivent plus à la retenir, il est sans doute temps de la changer. De même, selon la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL), si elle déborde en raison de sa capacité insuffisante de déversement. Quand bien même elle serait propre, bien portante et en ordre.

 Dans tous ces cas, voici quelques renseignements afin de savoir vers quel type de gouttière tourner regard.

 En fait, les gouttières sont en PVC, en aluminium ou en acier. Encore que la très grande majorité soient en aluminium. Tandis que, en général, les dalots ont cinq pouces de largeur.

 Si vous êtes un bricoleur accompli, vous pouvez acheter toutes vos pièces chez un bon marchand de matériaux et faire vous-même l'installation. Hormis les descentes pluviales et leurs accessoires, il vous en coûtera environ 2,50 $ ou un peu plus le pied linéaire.

 En revanche, un installateur professionnel vous en demandera 5 $ environ, équipement compris. La gouttière sera formée dans votre cour et coupée suivant la longueur précise. Aucun joint, donc. Par conséquent, risques de fuites réduits, puis beauté accrue. Si vous ajoutez un parefeuilles en aluminium subtilement troué, le prix devrait être de 7 $ à 9 $.

La «BMW»

 Enfin, on peut préférer la «BMW des gouttières». Elle est de marque Qualité Edge, et commercialisée depuis Saint-Georges de Beauce.

 Une membrane d'aluminium prend racine d'ordinaire sous la deuxième rangée de bardeau. Harnachée de quelques ourlets qui font frémir l'eau pour la dissiper en une nappe, elle se superpose complètement au dalot et se termine par un nez. L'eau, par capillarité, suit la courbure, casse sous le nez et se dépose dans le dalot. Les feuilles, elles, et autres débris seront tombés d'eux-mêmes sur le sol. Prix au pied linéaire : 15 $.

 Alu-Rex

 Par ailleurs, Alu-Rex de Charny fabrique et met en marché un couvre-gouttière parefeuilles (Fixa-Tech) assujetti en continu contre la corniche, qui rend inutiles ou les supports ou les longs clous de fixation qui traversent le dalot de part en part.

 De plus, Fixa-Tech affermit l'ouvrage qui peut supporter une charge de 250 livres au pied linéaire. Ce qui est de loin supérieur au poids de la neige qui peut s'y accumuler, sans s'y introduire d'ailleurs. De plus, on peut y appuyer une échelle, sans crainte que le dalot ne se déforme.

 Et comme son «vis-à-vis» Gutter Clean, parefeuilles qui s'installe sur les gouttières existantes, Fixa-Tech empêche les feuilles, les samares et les épines de pénétrer. De plus, elles sont chassées de la surface au moindre vent. Qu'une épine s'y insinue, elle est entraînée par l'eau jusqu'au tuyau de chute.

 «Les trous et leur distribution ont été rigoureusement étudiés en laboratoire. Leur potentiel de saisie d'eau est trois fois supérieur au pire orage», jure le responsable de la mise en marché chez Alu-Rex, Dave St-Gelais.

 Garantie de bon fonctionnement : 25 ans. Cela, sans entretien aucun. Ne se compare pas, selon un observateur, au couvre-gouttière à prix modique, en broche et à claire-voie, sur lequel les feuilles s'agrippent.

 Si, en revanche, la maison est entourée de nombreux arbres, il peut être opportun de jeter un coup d'oeil dans la gouttière aux 10 ans. Entre-temps, suffit de surveiller le débit à la buse de sortie d'eau près du sol.

 Enfin, selon ce qu'a appris Le Soleil, Alu-Rex devrait bientôt mettre en marché, dans les magasins de détail, un parefeuilles sans clous, visses et joints pour installation sur gouttières existantes. Le système est à attache instantanée ou à «clip».

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Renseignements:

 Quality Edge : 418 228-1670

Fixa-Tech et Gutter Clean : 418 832-7632; 1 888 909-2224


 

Photo Steve Deschênes, archives Le Soleil

Il est particulièrement important de bien nettoyer ses gouttières.