Elles n'ont ni tuyau de chute, ni siphon, ni réservoir, ni raccords d'eau. Elles sont, en soi, des fosses septiques qui n'occultent toutefois pas les champs d'épuration pour le traitement des eaux usées de la maison, autres que celles des latrines.

Elles n'ont ni tuyau de chute, ni siphon, ni réservoir, ni raccords d'eau. Elles sont, en soi, des fosses septiques qui n'occultent toutefois pas les champs d'épuration pour le traitement des eaux usées de la maison, autres que celles des latrines.

 Avec l'aide d'agents microbiens, d'accélérants organiques et d'un apport minimal de chaleur, elles transforment nos déjections, réputées pour leur grand pouvoir fertilisant, en compost propre et inodore.

«Si elles sont électriques, avec plateau chauffant, leur évent a un diamètre de deux pouces, sinon il est de quatre pouces. Fonctionnant comme une cheminée de poêle à bois, l'évent entraîne les odeurs dehors», précise Alain Poulin, conseiller chez Ben Huot de Québec. Sous la marque Sun-Mar (Ontario), le détaillant de sanitaires et d'accessoires de plomberie les propose à un prix variant de 1300 $ à 2500 $.

Rien à craindre des odeurs

À 1300 $, elles ne sont pas électriques, peuvent accommoder des familles de trois personnes de façon continue, de neuf les fins de semaine seulement. À 2500 $, elles sont électriques, peuvent desservir des ménages de 8 et 12 personnes respectivement. Sans compter un modèle de petite taille appelé Space Saver (1500 $) qu'on peut loger dans un placard. Idéal, semble-t-il, pour des familles de quatre pour usage continu, de deux occasionnellement.

«On ne doit craindre les odeurs nauséabondes qui sont captives. Vraiment, il n'y a pas de quoi», insiste M. Poulin.

En fait, les déchets corporels liquides et solides aussi bien que le papier hygiénique léger tombent dans un tambour déjà colonisé de micro-organismes. On rabat le couvercle. Après quoi, on fait tourner le tambour au moyen d'une manivelle pour oxygéner la matière. Puis, on la laisse au repos. «Au bout d'une couple de semaines, on actionne le tambour en sens contraire pour que le compost qui s'est formé s'épanche, à travers un grillage, dans un tiroir qu'on tire finalement vers soi. Puis on épand le terreau dans le jardin», détaille M. Poulin.

Aux gens qui triomphent en voyant ces toilettes «vertes», croyant y voir une solution inespérée à un problème d'établissement de sanitaires, il fait cette mise en garde: «Joignez votre municipalité pour obtenir son aval. Elle ne devrait l'accorder que si la toilette s'accompagne d'un champ d'épuration pour les eaux usées grises de lavage et de cuisine.»