Déménager au sous-sol ou agrandir? Pourquoi ne pas ajouter un étage à la maison? Et si le chantier se déroulait en hiver pour que tout soit aménagé avant l'été? Les questions quant à l'espace à agrandir, le moment des travaux, la vente de la maison à leur fils, l'occupation du logement au sous-sol ont poussé Charlotte et Pierre Roger à réfléchir longuement avant de décider de surhausser leur résidence de Charlesbourg à Québec.

Ayant été propriétaires de quatre résidences, dont deux qu'ils ont fait construire, ils savaient dans les grandes lignes à quoi s'attendre. Mais ajouter un étage n'est apparu dans le paysage qu'au hasard d'une promenade sur le boulevard de l'Entente devant une maison qui ressemblait étrangement à la leur et où un entrepreneur ajoutait un étage.

Ils reviennent pour prendre des photos et le numéro de téléphone de l'entrepreneur, Daniel Landry. Ils discutent avec lui. Selon le budget, la structure de la maison, le projet d'ajout d'un étage est faisable. M. Landry leur conseille de faire produire des plans préliminaires et de contacter la municipalité pour s'assurer que le projet est acceptable.

Accepté par la ville

Le projet commence à prendre forme pour transformer la maison unifamiliale avec un logement au sous-sol en condominium indivise où les parents habitent à l'étage avec une entrée indépendante et fiston et sa petite famille sont logés au rez-de-chaussée.

«Le projet est accepté par la Ville, expliquent-ils, mais il faut démanteler le logement au sous-sol. C'est un peu incompréhensible avec les objectifs de densification mis de l'avant par la Ville, alors que dans notre voisinage immédiat il y a un édifice à logements de trois étages d'un côté et un autre de quatre logements. Les fonctionnaires nous ont répondu que depuis le 15 janvier 2009, les règlements fusionnés ne permettent plus trois adresses sur notre lot.» Financièrement, la disparition du logement n'était pas prévue dans les plans initiaux.

Mais, après réflexion, la famille procède au démantèlement du logement et demande des soumissions à trois entrepreneurs qui ont fait ce genre de projets pour lancer les travaux. «Nous avons discuté avec les trois entrepreneurs avec les plans et nos exigences. L'un d'eux était hors de prix. Les deux autres avaient des prix assez proches, mais l'un des deux voulait commencer les travaux en avril, alors que Daniel Landry était prêt à construire en janvier 2010. Avec les déménagements en séquences, il valait mieux faire les travaux plus tôt.»

Changement d'entrepreneu

Toutefois, un autre dérangement se produit dans les semaines qui suivent. Le constructeur décide de fermer boutique, mais il suggère son chef de chantier Guillôm Hamel, qui a géré les derniers chantiers de surhaussement. «Nous étions un peu inquiets de faire affaire avec un aussi jeune et nouvel entrepreneur, disent-ils.

Il nous a convaincus de lui faire confiance parce qu'il était minutieux et que les travaux en hiver avaient des avantages, surtout avec les produits fabriqués en usine de la compagnie Structures Ultratec.

Pour lui, la pluie est plus dommageable que la neige parce qu'elle s'infiltre par les moindres petits trous, alors que la neige s'enlève facilement. Il était prêt à commencer le chantier dès le début de janvier.»

Effectivement, le 3 janvier, l'équipe se présente à la maison. Dans la journée le toit était disparu.

Le lendemain, c'était la pose des poutres pour le plancher du nouvel étage, puis les murs fabriqués en usine, la toiture et les fenêtres.

Deux mois plus tard, tout était terminé ou presque, avec un début d'hiver sans pluie et sans grosses tempêtes de neige.