Cette maison de briques de la fin des années 40 possédait un extérieur harmonieux avec ses nombreuses fenêtres. Mais étriquée à l'intérieur, elle avait bien besoin de sérieux travaux de rénovation. Il faut dire que partout où elle passe, la propriétaire s'invente un nouvel habitat tout en finesse, en précision et en raffinement dans le dépouillement. L'aménagement de cette propriété respire le bien-être et l'art de vivre. Le tout ponctué par la précieuse collaboration d'une architecte désormais reconnue.

En achetant, les propriétaires savaient qu'ils devaient trouver des solutions d'agrandissement. Car la maison ne faisait que 750 pieds carrés par étage. Pour donner une impression de longueur, amplifier le volume, ils ont commencé par condamner la cheminée existante. 

Dans le salon, en rentrant, elle se trouvait sur la gauche. Il y avait un gros foyer au gaz placé dedans. La pièce était trop étroite, de même que la chambre qui se trouve juste au-dessus. «On a retravaillé l'espace avec la nouvelle cheminée. Nous avons maintenant un foyer au bois le plus propre sur le marché, le Rumford Renaissance, le plus environnemental possible», souligne la propriétaire.

 

Le foyer en question s'est effectivement mérité un prix de l'EPA (Environnemental Protection Agency). Ici, il est non seulement propre mais beau. «Le manteau de la cheminée est encastré, c'est une approche contemporaine. Ca change vraiment de l'allure traditionnelle», dit pour sa part l'architecte Natalie Dionne. Ça donne à la pièce une allure en longueur.» L'effet se fait également sentir au-dessus, dans la chambre principale. Le lit se trouve maintenant à la place de l'ancienne cheminée. «Nous voulions avoir plus d'espace dans la chambre», précise aussi la propriétaire.

Pour agrandir les lieux, sans abattre les murs ou diminuer le nombre de pièces, l'architecte a mis de l'avant une solution d'aujourd'hui. On a travaillé sur les cadres de portes et les plafonds. On a rasé tous les cadres, tous les arches et les retombées de plafonds qui alourdissaient l'ambiance. Les portes neuves, coulissantes, vont du plancher jusqu'au plafond, à huit pieds. La perspective est totalement différente. «L'effet spatial, ça s'est passé au plafond!» avoue l'architecte.

Grâce à ce stratagème, on a pu conserver le même nombre de pièces dans la maison. Bien sûr, 300 pieds carrés de plus demeuraient tentants. Alors on ajouté une extension à l'arrière pour la nouvelle salle à manger, avec 14 pieds de murs vitrés sur le jardin. L'agrandissement est plus bas que la cuisine. On descend une marche pour se rapprocher du niveau terrasse. «On tenait à l'espace ouvert, la salle à manger n'est plus fermée», résume la propriétaire. Avec son air très épuré, la salle à manger ressemble à une galerie d'art.