Ils pratiquent, entre autres, des ouvertures au bas des portes pour que minet puisse entrer et sortir à sa guise.

Ils pratiquent, entre autres, des ouvertures au bas des portes pour que minet puisse entrer et sortir à sa guise.

La RBC Banque Royale a interrogé dernièrement 2001 Canadiens à ce sujet, en regard des tendances nouvelles en matière d'habitation.

Plus de 55 % possèdent au moins un animal de compagnie cependant que 21 % ont modifié leur logement pour le lui rendre plus accueillant.

Le célèbre Britannique Desmond Morris, auteur de nombreux ouvrages sur les animaux, suppose, dans l'un d'eux, que rien n'irrite plus le chat qu'une porte close. Or, de nombreux particuliers mettent en place une chatière dans des portes et fenêtres pour permettre au félin d'aller et venir.

Pour les soins à accorder qui aux chiens qui aux chats, certains renforcent des dessus de comptoir. D'autres vont plus loin. Ils réservent une vaste pièce de la maison pour leurs animaux avec un revêtement de sol «dur» aux égratignures, du mobilier ludique, un espace de rangement pour la laisse et les brosses, un poteau à griffer et des jouets à mordre.

Ailleurs, on ménage un cagibi sous le comptoir de cuisine pour permettre à l'animal de prendre son pieu. Il se voit même des recoins, aménagés avec calcul, pour la litière. Et même un «espace baignoire» avec drain surdimensionné.

À Québec, l'ouvrage «fétiche» le plus remarquable pour animaux est situé rue Claire-Fontaine, côté est. Il s'agit d'un long escalier pour chats, visible de la voie publique, qui passe du sol au deuxième étage d'un immeuble d'habitations.

Autrement, d'après l'agente immobilière Patricia Deguara de Re/Max 1er Choix, on ne peut pas dire que, dans la région de Québec, on adapte avec sophistication les maisons aux animaux, qui sont souvent membres à part entière des familles.

Les guichets à battant, au bas des portes, sont sans doute les plus employés. D'autres s'ouvrent dans la partie inférieure des fenêtres. À moins qu'un carré ne lui donne passage à l'escalier du sous-sol.

Choix pour les bêtes

Mme Deguara constate que les gens font plutôt le choix d'une propriété compatible avec les bêtes qu'ils ont. «Ils renonceront à un condo et préféreront un jumelé avec cour pour que leur chien puisse y courir à l'aise», dit-elle.

Certains, pour assurer le bonheur et la liberté à leurs animaux, quitteront la ville et gagneront la campagne.

«Près de l'hôpital Saint- Sacrement dernièrement, deux chiens ont quitté un moment la maison pour aller errer dans la rue. En raison du tumulte urbain et des automobiles, ils ont pris peur. Les maîtres ont pris la décision de vendre et de s'en aller à la campagne. Pour le bien-être de leurs animaux et le leur, bien entendu», raconte Mme Deguara, qui a elle-même trois chiens.

Chez elle, on aime les animaux. Le lien entre ses enfants, Emmanuelle et David, et eux est très fort. «Ils apprennent à s'en occuper et, à travers eux, à respecter la vie. Y compris celle des insectes», dévoile-t-elle.

Mike Mayo est premier directeur en matière de financement sur la valeur nette immobilière à la RBC. Il croit que «c'est une bonne idée de ne pas oublier les animaux domestiques lorsqu'on effectue des rénovations majeures.» Pour ce, d'après lui, il existe une multitude de modifications possibles. En cela, la vie chez soi, prend donc un nouveau virage.