«Si on a une grande inclination pour le bois naturel, on le teindra. La teinture transparente ou semi-transparente aura pour effet de nourrir le bois, de le protéger et d'en faire ressortir le grain», déclare Céline Coutu, conseillère en peinture et teinture au magasin Canadian Tire de la rue Clémenceau, à Beauport.

«Si on a une grande inclination pour le bois naturel, on le teindra. La teinture transparente ou semi-transparente aura pour effet de nourrir le bois, de le protéger et d'en faire ressortir le grain», déclare Céline Coutu, conseillère en peinture et teinture au magasin Canadian Tire de la rue Clémenceau, à Beauport.

Si on aime la veinure du bois, on ne va tout de même pas le peindre. «En lui appliquant une teinture, on en sauvegarde toute l'expression. Puis, il respire en masse», plaide Mario Gagné, entrepreneur peintre de Charlesbourg.

Par contre, si vous aimez les couleurs franches, brillantes et très variées et que le bois nu ne vous plaît pas, là, c'est une peinture au latex «100 % acrylique» qu'il vous faut, continue l'entrepreneur. Avant que vous ne l'appliquiez, cependant, vous aurez à mettre une couche d'apprêt.

Opaque

D'un autre côté, on peut avoir un penchant pour le bois, tenir pour important qu'il soit bien nourri, tout en trouvant intolérables quelques défauts qu'il aurait.

«Dans ce cas, on optera pour une teinture opaque. Elle masque les défauts», suggère Mme Coutu.

La teinture opaque, dont les couleurs sont désormais nombreuses, est d'un ordinaire mat. Au fil du temps, elle finit par user. Néanmoins, précise-t-elle, elle aura pénétré le bois bien plus que ne le peut la peinture.

D'après Claude Gagné, conseiller en la matière chez Cantin & fils, rue Saint-Vallier, eu égard à son application, cette teinture présente un intéressant avantage. Nul besoin d'un apprêt par opposition à la peinture. C'est autant de temps et de labeurs épargnés.

En fait, la teinture opaque au latex va aux murs «comme un gant». Mais pour les planchers et les terrasses, elle doit être, en principe, à l'huile. Pour ces surfaces «malmenées», elle est plus appropriée parce que plus résistante. Encore que des fabricants en font désormais au latex.

Le groupe Rona, quant à lui, est d'avis que le bois teint «est généralement mieux protégé» qu'avec la peinture. Car, de la sorte, «le bois est traité et le film en surface risque moins de s'écailler».

Par ailleurs, il soutient que, pour les teintures opaques, les couleurs pâles jauniront au fil des ans, tout en constatant que leurs surfaces sont «mi-poreuses» en raison de la minceur du film. Ce qui permet tout de même au bois de respirer, dit-on d'autre part.

Relief

En revanche, à côté de murs revêtus de clins de bois ou de bardeau de cèdre traité au moyen d'une teinture transparente ou semi-transparente, certains voudront couvrir les moulures des fenêtres et des portes d'une peinture au latex. «Cela afin que les moulures se détachent du reste et pour donner plus de relief et d'attrait aux murs», raconte M. Gagné.

Pour sa part, Mme Coutu met en garde contre la tentation de peindre un revêtement de mur ou de plancher extérieur en cèdre. «Ce bois est si beau, si noble et si joliment veiné que ce serait dommage de le couvrir de peinture. Mettez-lui plutôt une teinture transparente dont les huiles naturelles, elles-mêmes transparentes, le nourriront et le protégeront tout en accentuant sa définition», trouve-t-elle.

Cependant, il ne faut pas confondre la teinture transparente avec le scellant imperméabilisant - également transparent - qui a essentiellement pour objet, à la suite de la formation d'une membrane, d'empêcher l'eau de s'insinuer dans le bois. Quant à la teinture semi-transparente, elle est colorée, du jaune au bourgogne en passant par le vert.

«Jamais, fait savoir Mme Coutu, on ne doit étendre de la teinture au rouleau. Car elle n'aurait pas le temps de pénétrer. C'est un pinceau qu'il faut employer afin que la solution ait le temps et la pression voulue pour imbiber le bois.»

Puis, elle reconnaît qu'on puisse, au bout d'un certain nombre d'années, être las du semi-transparent et sa couleur pour lui préférer soit l'opaque, soit la peinture. À moins qu'on ne veuille que la peinture succède à l'opaque. «Techniquement, cela se fait sans difficulté», d'après elle.

Mais il en va autrement lorsqu'on veut aller à contre-courant.

Passer, par exemple, du bois peint au bois nu donne lieu à une vaste tâche. Car il faut tout décaper, sabler, colmater et nettoyer. Ce, avant de poser la teinture.

Pour faire le chemin de la teinture opaque à la teinture transparente ou semi-transparente, il faut employer un décapant spécialement conçu à cette fin. Encore là, il faut s'investir.

Enfin, Mme Coutu estime qu'il faut se garder de pâlir un bois teint foncé. La superposition de la nouvelle teinture (jaune, par exemple) sur l'ancienne (verte ou bourgogne peut-être) donnera une couleur confuse. Navrante, éventuellement. Mais lorsqu'il s'agit de foncer, le problème ne se pose pas.