Les parements de briques sont habituellement rivés au mur par des ancrages métalliques. Puisque la brique devient humide par temps pluvieux, ces «clous» s'usent jusqu'à devenir totalement inefficaces au bout d'une cinquantaine d'années.

Les parements de briques sont habituellement rivés au mur par des ancrages métalliques. Puisque la brique devient humide par temps pluvieux, ces «clous» s'usent jusqu'à devenir totalement inefficaces au bout d'une cinquantaine d'années.

Les murs érigés dans les années 40, 50 et 60 montrent donc des signes de faiblesse naturelle que les aléas du climat accentuent. Un maçon peut par contre insérer plusieurs nouveaux ancrages dans le mur, comme de longues vis qui fixent solidement le parement à la charpente de la maison.

«C'est au bas de fenêtres, dans le haut des murs et aux abords des balcons que l'eau ruisselle le plus, explique M. Lessard. En réancrant le mur à ces endroits, on retarde l'apparition de renflements, ou carrément un éclatement des briques causé par le gel et le dégel des infiltrations d'eau.»

Le coût d'un réancrage varie en fonction de l'état du mur, de la superficie à couvrir et des détails architecturaux. Après plusieurs hésitations, Claude Lessard risque toutefois un prix moyen de 15 à 20 l'ancrage pour une intervention mineure (une ou deux fenêtres) ou encore 2000 à 3000 pour la totalité d'un duplex de taille moyenne.

En comparaison, refaire en totalité un seul mur de brique de ce même duplex peut coûter jusqu'à 20 000. «Dans cinq, 10 ou 15 ans, les propriétaires devront refaire inévitablement leur mur malgré les nouveaux ancrages, mais au moins ils auront eu le temps de mettre de l'argent de côté en attendant au lieu de devoir entreprendre des travaux dans l'urgence», affirme M. Lessard. Le maçon suggère aussi l'application d'un scellant sur les murs de brique ou de pierre, histoire de limiter les infiltrations d'eau. Toutes ces précautions sont susceptibles d'assurer des vieux jours heureux à un mur de briques.