La marge de crédit ordinaire offre les mêmes avantages de taux plus légers et de souplesse d'usage que la marge hypothécaire. Au surplus, on évite les coûteux frais de notaire.

La marge de crédit ordinaire offre les mêmes avantages de taux plus légers et de souplesse d'usage que la marge hypothécaire. Au surplus, on évite les coûteux frais de notaire.

Cependant, le remboursement ne peut pas s'étaler sur plus de cinq ans. Les mensualités minimales exigées concordent avec cet amortissement. La capacité de remboursement de l'emprunteur et le montant du prêt doivent donc correspondre à cette contrainte.

Le prêt personnel

Certains critères d'admissibilité peuvent s'appliquer aux marges de crédit, auxquels tous les rénovateurs, aussi talentueux soient-ils, ne répondront pas. Pour ceux-là, reste encore le prêt personnel, dont les mensualités sont connues et fixées pour cinq ans. Malheureusement, leurs taux d'intérêt sont les plus élevés des solutions proposées ici.

«Si les travaux ne sont pas urgents, on peut faire un plan d'épargne et payer les travaux quasiment au complet dans un ou deux ans», suggère Yvon Boucher, directeur de la succursale Brossard de la BMO.

Creusez au bon endroit

Votre contrat hypothécaire inclut peut-être des clauses qui vous permettront de financer à bas coût certains petits projets. Un exemple soumis par Yvon Boucher: l'option accès liquidités hypothécaires de BMO Banque de Montréal.

Le client qui a accéléré le remboursement de l'hypothèque au fil des ans a remboursé plus de capital que prévu. Il peut retirer ce capital supplémentaire pour l'appliquer à ses travaux. C'est comme s'il ramenait l'hypothèque à son état normal. Les conditions du prêt demeurent les mêmes.

Autre exemple: chez Desjardins, l'option Multi-projets permet de réemprunter la portion de capital qui a déjà été remboursée, sans encourir de frais de notaire. «Le montant est ajouté au prêt hypothécaire et on calcule un taux pondéré, explique Marc Tardif. Il faut que votre premier prêt hypothécaire et l'option Multi-projets aient les mêmes conditions.»

Moralité: creusez la question auprès de votre institution.

En fait, si on en croit Sylvie Rousson, conseillère chez le courtier hypothécaire Multi-Prêts, vous devriez aussi creuser chez la concurrence. «Est-il préférable de rester avec son institution financière ou de changer? C'est une question de pénalités selon que le contrat est à terme ou non, mais également de produits: lequel sera le plus approprié?»

Un changement d'institution peut entraîner des frais et pénalités si le terme n'est pas complété, mais il s'agit d'évaluer si le jeu en vaut la chandelle. Ce qu'un courtier pourra faire avec discernement, affirme Mme Rousson.

Elle suggère par ailleurs de faire préautoriser votre prêt! Comme pour l'achat d'une maison, vous pouvez vérifier quelles sont vos capacités d'emprunts et à quelle formule de prêts vous avez accès avant de battre la campagne en quête d'entrepreneurs.

Tendances rénovation

Alors que le marché de la revente tend à se stabiliser et que les taux d'intérêt sont à la hausse, les propriétaires qui veulent améliorer leur sort favorisent davantage la rénovation que l'achat d'une propriété plus cossue.

«Depuis moins d'un an, la tendance est nette: les gens optent pour la rénovation», observe Johanne Desjardins, directrice développement de crédit à la Banque Nationale, qui parcourt les succursales de son institution partout au pays.

En 2005, l'investissement dans l'habitation neuve a baissé de 5 %, à 7,7 milliards, alors que les sommes consacrées à la rénovation ont crû de 7 %, pour atteindre 7,5 milliards.