«C'est un peu tout croche», résume Louis-Philippe. Situé à Ahuntsic et construit en 1929, le duplex a été drôlement rénové dans les années 80. Une rallonge a été ajoutée à l'arrière sans que la maçonnerie soit touchée. La porte donnant accès au jardin est devenue une arche et les fenêtres ont été déguisées en alcôves. La cuisine

«C'est un peu tout croche», résume Louis-Philippe. Situé à Ahuntsic et construit en 1929, le duplex a été drôlement rénové dans les années 80. Une rallonge a été ajoutée à l'arrière sans que la maçonnerie soit touchée. La porte donnant accès au jardin est devenue une arche et les fenêtres ont été déguisées en alcôves. La cuisine

est coincée entre la nouvelle pièce et le salon.

S'appropriant deux chambres à l'étage, les anciens propriétaires ont construit un escalier qui s'avance jusqu'au centre du logement et doit être constamment contourné. En entrant, on ne voit que lui.

Marie-Claude et Louis-Philippe n'ont qu'une chambre au rez-dechaussée. Songeant à fonder une famille, ils aimeraient en avoir une deuxième. Les deux pièces à l'étage servent actuellement de bureau et de bibliothèque.

La rallonge a été ajoutée à l'arrière sans que la maçonnerie soit touchée. La porte donnant accès au jardin est devenue une arche. Le couple aime beaucoup l'idée d'ouvrir la cuisine sur la salle à manger, qui prendra place dans l'addition, côté jardin. Cela sous-entend la destruction d'une partie du mur extérieur original.

Enfin, la salle de bains, qui a été déménagée à l'avant, comporte une immense baignoire devant la fenêtre, dont ils ne raffolent pas. «Nous avons l'impression que le logement est petit, car il y a beaucoup de recoins, dit Marie-Claude. Il faut mieux utiliser l'espace.» L'architecte Guy Demers leur soumet trois propositions. Dans tous les cas, il ajoute une deuxième chambre au rez-de-chaussée. Il rapetisse la chambre principale, qui reprend sa taille originale. Pour

compenser, la pièce gagne chaque fois un placard.

«Il vous faut trois chambres, dit l'architecte. Éventuellement, vous pourrez aménager la chambre principale à l'étage, avec une petite salle de bains.»

Dans les trois plans, il modifie aussi l'escalier. Dans les deux premiers, l'escalier devient droit. Il prend ainsi beaucoup moins d'espace. Une poutre remplace la partie du mur porteur laissée en place lors de la construction de l'escalier. Dans la troisième option, l'escalier est déplacé le long du mur du salon. «Il devient beaucoup plus discret, souligne Guy Demers. Peu importe l'option choisie, vous n'aurez plus de balcon de Roméo.»

Dans la première proposition, la salle de bains reprend la place qu'elle occupait à l'origine, entre la chambre principale et la cuisine. Elle est toutefois plus grande. Un petit corridor longe l'escalier, qui donne accès à la chambre et à la salle de bains.

La cuisine, linéaire, comporte beaucoup de plans de travail. Elle est ouverte sur la salle à manger. La chambre d'enfant, installée à la place de la salle de bains, prend de l'expansion en récupérant l'espace occupé actuellement par le corridor. Un vestibule avec un placard est créé. Le salon, entièrement décloisonné, devient très spacieux.

Dans la deuxième proposition, la salle de bains déménage au centre du rez-de-chaussée. Le vaste salon prend de l'expansion dans l'espace laissé vacant. Une chambre de bonnes dimensions dotée de deux placards

est située à l'avant, à côté du nouveau vestibule. Elle communique avec la salle de bains. Un corridor longe l'escalier, qui donne accès à la salle de bains d'un côté et à la seconde chambre, de l'autre.

La cuisine possède un immense garde-manger. Elle s'ouvre sur la salle à manger, qui prend place dans l'addition, côté jardin. Cela sous-entend la destruction d'une partie du mur extérieur original, explique l'architecte.

«Je ne pensais pas que cela pouvait être fait», s'étonne Louis-Philippe, agréablement surpris.

Dans la troisième proposition, la salle de bains demeure à la même place. L'immense baignoire en angle cède la place à une baignoire rectangulaire, laissant suffisamment d'espace pour installer un lavabo à côté. Une grande douche séparée prend place derrière le placard de l'entrée, qui n'a pas bougé. La chambre d'enfant est à l'avant de la maison, face à la salle de bains.

Le déplacement de l'escalier permet d'avoir un très vaste salon transversal et d'agrandir la cuisine. Un plan de travail et des armoires supplémentaires la ferment légèrement, car elle se trouve à côté de la chambre.

Marie-Claude n'a d'yeux que pour la troisième proposition, qui lui permet de se débarrasser de l'encombrant escalier. «Le coeur de la maison est dégagé», apprécie-t-elle. Louis-Philippe aussi est séduit par la troisième option, pour la cuisine ouverte sur la salle à manger et l'espace réservé au téléviseur dans le salon, dos à la douche.

Le coût? Peu importe l'option choisie, il varie entre 35 000$ et 40 000$, estime Guy Demers. «Certains travaux sont compensés par d'autres, dit-il. Dans tous les cas, il faut corriger ce qui n'a pas été fait correctement et remplacer les revêtements de plancher.»

OBJECTIFS

- Optimiser l'espace.

- Avoir une deuxième chambre au rez-de-chaussée.

- Ouvrir la cuisine sur la salle à manger.

- Gagner de l'espace de rangement.

- Se débarrasser de l'immense baignoire dans la salle de bains.

BUDGET

- Entre 35 000$ et 40 000$.

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Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel, à gdemers@lapresse.ca.