«Nos étés sont plus chauds et ils le sont plus longtemps. On y a d'ailleurs goûté la saison estivale passée. Des gens s'y prennent tôt, cette année. Nous avons d'ailleurs enregistré près de 10 transactions en janvier», dit le président de Miville Solution Climat Confort de Québec, Jacques Miville. Au moment où Le Soleil l'a joint, il était en pourparlers avec un client désirant équiper sa maison nouvellement acquise d'un système de climatisation à son goût et à son coût.

«Nos étés sont plus chauds et ils le sont plus longtemps. On y a d'ailleurs goûté la saison estivale passée. Des gens s'y prennent tôt, cette année. Nous avons d'ailleurs enregistré près de 10 transactions en janvier», dit le président de Miville Solution Climat Confort de Québec, Jacques Miville. Au moment où Le Soleil l'a joint, il était en pourparlers avec un client désirant équiper sa maison nouvellement acquise d'un système de climatisation à son goût et à son coût.

Représentant chez MB Ventilation de Lévis, Bruno Castonguay voit que le marché commence à remuer. «Mais c'est en avril que ça va bouger vraiment. Quoiqu'à la fin de l'été passé, il y avait tant de gens frustrés par les grosses chaleurs qu'on ne suffisait plus à la demande», raconte-t-il.

D'après lui, la majorité craignait que les chaleurs insoutenables ne se prolongent alors qu'ils prenaient les moyens, ce faisant, pour faire face à la vague de chaleur de l'été qui vient.

Produit vedette

M. Castonguay précise que c'est le duo «plinthe aérienne murale intérieure et compresseur extérieur» - appelé aussi bibloc - qui est l'appareil de climatisation vedette. «Il est surtout réclamé par les baby-boomers. Les jeunes, eux, n'en sont pas encore là. Ils viennent souvent d'acheter leur première maison et se procurent des biens de première nécessité, dont une voiture peut-être», estime-t-il.

Chez Filtre-Plus, boulevard Pierre-Bertrand, on sent aussi s'agiter le marché. Jacques Guilbert, représentant au service du détaillant, constate que, emmitouflés dans leur duvet, les consommateurs viennent voir, interrogent, s'en vont et reviennent.

Michel Dugas, aussi représentant chez Filtre-Plus, juge de son côté que la climatisation est non seulement un système de défense contre les chaleurs intolérables, mais aussi une valeur ajoutée à la belle maison qu'on possède et une revanche sur la vie tumultueuse qu'on mène.

«On travaille fort, y compris l'été. On entre chez soi pour y passer 10 heures, au moins. On prend donc les moyens pour y être bien. Et puis, dans ce monde où tout va vite, on a besoin de dormir», résume-t-il. Il est d'avis que, lorsqu'on est climatisé au travail, qu'on l'est dans son automobile pour rentrer chez soi et qu'on ne l'est pas une fois rendu à la maison, on tombe de haut.

Des exemples

Donc quand on a ras le bol des grosses chaleurs, c'est un climatiseur qu'on veut. Mais lequel prendre? demande Le Soleil à quelques-uns des spécialistes interrogés. Car on peut être débutant en la matière et être résolu à ne pas se tromper ou à se faire avoir.

Un individu habite une maison qu'il envisage de vendre au cours des prochaines années. Il n'y entre généralement que pour passer la nuit. «C'est presque à coup sûr un climatiseur de fenêtre qu'il lui faut», déclare M. Dugas. Il y en a à présent de peu bruyants, d'efficaces, d'une longévité de 15 ans, à contrôle manuel ou à télécommande. Ce, pour un montant de 300 $ à 400 $. La personne déménage, elle l'emporte sans laisser derrière elle un système fixe qu'elle aurait payé, par exemple, quelques milliers de dollars.

Un couple âgé habite un condo. Il y passe l'essentiel de son temps cependant que le règlement de copropriété interdit la présence de compresseurs sur les balcons. L'achat d'un «duo» est donc hors de question. Un climatiseur mobile, avec raccords sur l'extérieur insérés dans un plexiglas fixé à la fenêtre de chacune des pièces à desservir, est ce qu'il lui faut, croit Hector Malenfant de chez Filtre-Plus.

Il peut en être de même pour les gens qui n'entrent chez eux que pour y dormir, mais après quelques heures de détente à lire ou à regarder la télé. Prix de l'appareil: 600 $ au minimum; 1200 $ au maximum.

Comme une auto

«On achète un climatiseur, en somme, un peu comme on achète une automobile. Avant de déterminer laquelle, on considère les moyens dont on dispose, l'emploi qu'on veut en faire et à quelle fréquence», résume le président de MB Ventilation, Mario Boisvert.

Et, ajoute-t-il, ceux qui sont sur le point de prendre possession d'une maison neuve veulent d'ordinaire se climatiser sur-le-champ.

Dans ce cas, spécialement pour une résidence chauffée par plinthes électriques, on préférera le bibloc - dont le bruit de roulement est souvent presque imperceptible - auquel on joindra éventuellement une deuxième plinthe aérienne.

À partir de 2500 $, dit un observateur, «on achète un prix» et un appareil tout de même honnête. À 3400 $, il sera d'une qualité supérieure. À 3800 $, le liquide réfrigérant (R410) sera écologique, les fonctions, de haute précision et le rendement, très élevé. Le tout, installation et mise en marche comprises.

Mieux encore, le climatiseur bibloc peut comprendre une thermopompe. Le coût de fonctionnement l'été sera compensé par les économies de chauffage réalisées le printemps et à l'automne. Dans ce cas, selon le liquide réfrigérant employé, son prix sera au bas mot de 3300 $ ou de 3900 $.

Mais il faut savoir, d'après M. Boisvert, que deux maisons ou deux appartements de mêmes dimensions peuvent donner lieu à une stratégie de climatisation différente. «Tout dépend de leur orientation et de la distribution des pièces. Une pièce à grandes fenêtres orientée ouest exigera un plus fort tonnage. C'est pourquoi une visite à domicile est de nécessité», soutient-il.

Enfin, les biblocs sont normalement la plupart du temps admissibles dans les immeubles en copropriété. «Une visite est faite sur les lieux, un devis d'installation est fait suivant la déclaration ou le règlement de copropriété. Puis ce devis est présenté au syndicat pour approbation», explique M. Dugas.