La maison, construite en 1953, est typique de l'époque. Les trois chambres du rez-de-chaussée sont petites, tout comme la salle de bains. Un long et étroit corridor en permet l'accès.

La maison, construite en 1953, est typique de l'époque. Les trois chambres du rez-de-chaussée sont petites, tout comme la salle de bains. Un long et étroit corridor en permet l'accès.

«C'est trop cloisonné, déplore Jean-Claude. Nous voulons avoir une très grande chambre et une vaste salle de bains au rez-de-chaussée. Les toilettes pourraient être dans une pièce séparée. Nous voulons aussi ouvrir entre le salon et la cuisine pour que le salon soit plus éclairé.»

La cuisine serait alors entièrement à refaire. «Pour avoir un intérieur in, à notre goût, il faudrait aller en condo, dit-il. Mais cela ne nous tente pas. Nous préférons demeurer ici et profiter de notre aménagement paysager.»

L'architecte Guy Demers leur soumet trois propositions. Dans les trois cas, il refait l'escalier menant au sous-sol, qui est très abrupt. Il s'agit du pire escalier qu'il ait vu en 115 chroniques. «On ne trouve pas ce modèle dans le Code national du bâtiment», dit-il en riant.

«Il est dangereux, précise Christopher. Notre chien Jazzy a déboulé plus d'une fois.»

Dans les trois plans, l'architecte installe une penderie près de l'entrée. Il ne touche jamais à la salle à manger, aménagée dans l'addition à l'arrière de la maison.

Entièrement vitrée, celle-ci a une très belle vue sur le jardin. La première proposition bouleverse le moins de choses. La cuisine demeure relativement la même. Seul changement: le réfrigérateur est déplacé un peu vers l'intérieur pour enlever une partie du mur contre lequel il est adossé afin de laisser pénétrer la lumière.

La salle de bains est agrandie. Une grande baignoire-douche est installée le long d'un mur, dégageant beaucoup d'espace. La chambre du rez-de-chaussée est immense et abrite un coin bureau. Un vaste placard de style walk-in complète le tout.

«C'est l'option la moins chère, dit Guy Demers. Vous y trouvez tout ce que vous recherchez.»

En ouvrant entre le salon et la cuisine, l'intérieur sera très éclairé.

Dans la deuxième proposition, l'architecte explore une façon d'ouvrir entre le salon et la cuisine. En partant du principe que tous les murs peuvent être enlevés, il déplace le corridor. Le mur intérieur (du côté des deux chambres) devient le mur qui longe la salle de bains. La penderie de la nouvelle chambre est ainsi réduite, mais la salle de bains s'allonge. Divisée en deux, celle-ci comprend une salle d'eau dotée de deux portes. Elle est ainsi accessible du corridor et du restant de la salle de bains. De la chambre, par ailleurs, l'accès à la salle de bains est direct, grâce à une troisième porte.

La cuisine laboratoire, installée au centre de la maison, profite aussi du déplacement du corridor. Longue et effilée, elle est ouverte sur la salle à manger. Des armoires sont suspendues au-dessus du plan de travail qui sépare la cuisine et le salon. Il sera donc possible de suivre les conversations lorsque des invités seront au salon.

Comme la cuisine se trouve directement devant le vestibule, une porte coulissante la soustrait au besoin des regards indiscrets.

Le salon, par ailleurs, est immense. La lumière circule librement. Des portes françaises donnent accès à la terrasse et font entrer encore plus de lumière.

Christopher est séduit. «La cuisine sera très éclairée, dit-il. Tout est à la portée de la main.»

Dans la troisième proposition, les changements sont encore plus importants. Le corridor ne bouge pas. La chambre est réduite au profit de la salle d'eau et de la salle de bains, qui est immense. Dotée d'une grande fenêtre, celle-ci est très éclairée.

La cuisine, très fermée, est aménagée en partie dans la salle de bains actuelle. L'évier se retrouve devant la fenêtre. Il y a beaucoup d'armoires et de plans de travail. Encore une fois, le salon est immense et très éclairé grâce aux deux portes françaises qui donnent accès à la terrasse.

Christopher préfère nettement la deuxième proposition. Jean-Claude ne peut se prononcer aussi vite, désirant examiner attentivement les trois options.

Le coût? La première proposition, qui entraîne moins de travaux, coûterait environ 15 000 $, estime l'architecte. La deuxième, qui nécessite l'aménagement d'une nouvelle cuisine et d'une nouvelle salle de bains, s'élèverait à environ 30 000 $. C'est la troisième proposition qui coûterait le plus cher, soit environ 40 000 $. La grande salle de bains et la cuisine aux nombreuses armoires font augmenter la facture.

OBJECTIFS

- Moderniser l'intérieur du bungalow

- Décloisonner

- Avoir une seule chambre, très grande, au rez-de-chaussée

- Agrandir la salle de bains

- Ouvrir entre le salon et la cuisine

- Faire entrer la lumière

BUDGET

- 15 000$, 30 000$ ou 40 000$, selon les propositions.

___________________

Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel, à gdemers@lapresse.ca.