Le couple propriétaire a d'abord cherché un terrain ou une autre maison avant d'investir dans un agrandissement. Mais il tombait sur des cambuses ou des terrains trop enclavés. Solution? L'ajout d'une pièce de 415 pieds carrés.

Le couple propriétaire a d'abord cherché un terrain ou une autre maison avant d'investir dans un agrandissement. Mais il tombait sur des cambuses ou des terrains trop enclavés. Solution? L'ajout d'une pièce de 415 pieds carrés.

Dans le quartier Rosemont, ce bungalow rénové avec goût a un air de modernité.

Ce bungalow possédait à l'origine un sous-sol de moins de sept pieds de haut, trois chambres, une minuscule salle de bains, une cuisine et un salon. La superficie du rez-de-chaussée était de 880 pieds carrés. La plus grande qualité de cette maison? Sa cour arrière de 2300 pieds carrés. Gazonnée et intime. Ce qui n'est pas à dédaigner.

Le couple désirait que le jardin devienne une pièce de la maison. Au départ, seul un petit balcon à l'arrière y donnait accès. «Le problème de ces petits bungalows, c'est qu'ils n'offrent aucune liaison entre la cour arrière et les espaces de vie de la maison.

Le sous-sol est invitant. Un bureau très éclairé y a été aménagé.

Bien des propriétaires vont installer une piscine et la relier à une terrasse. Dans ce cas-ci, on a plutôt ajouté une salle à manger complètement vitrée qui semble se prolonger sur la terrasse faite de planches de bois», explique Jean-René Corbeil, l'architecte qui a pensé l'agrandissement et le réaménagement intérieur. Cette illusion de continuité vers l'extérieur est d'ailleurs adroitement amplifiée par la pose de planches de bois sur le mur de la remise.

Cette astuce donne l'impression que la maison possède une profondeur totale de 55 pieds, plutôt que 23, la profondeur réelle.

La salle à manger, baignée de lumière, semble se prolonger à l'extérieur.

La salle à manger haute de 14 pieds et baignée de lumière illumine l'ensemble de la construction. Avec son goût sûr et son oeil d'esthète, la propriétaire a décoré avec brio son bungalow. Parmi ses trouvailles dénichées chez IKEA, Fly et Triede, trône une table en placage de chêne réalisée par l'atelier Aktuel. Huit superbes chaises en plastique crème conçues par Philippe Starck l'entourent.

Le vestibule a été réaménagé en démolissant le plancher d'une petite chambre. Un espace aéré de 16 pieds de hauteur a ainsi été créé.

L'autre intervention importante a été le réaménagement du vestibule. L'entrée à mi-étage permettait de monter au rez-de-chaussée ou de descendre au sous-sol. L'architecte a proposé de démolir le plancher d'une ancienne petite chambre afin de créer un espace attrayant. «Le manque de variété des volumes est une faiblesse des bungalows rétro dans lesquels tous les plafonds n'ont que huit pieds», explique Jean-René Corbeil. L'élimination de cette pièce a d'abord inquiété le propriétaire. «Pourquoi enlever une pièce alors qu'on désire agrandir la maison?» s'est-il demandé.

Mais la disparition du plancher a créé un espace aéré de 16 pieds de hauteur. Ce volume met en valeur toutes les petites pièces du bungalow. «Quand on entre, on se dit Wow! Et le sous-sol devient beaucoup plus invitant», souligne l'architecte montréalais. Un bureau maintenant «lumineux» a été aménagé. Une salle de bains pour les invités, une petite chambre et une salle de lavage s'y trouvent également.

Enfin, la façade a été renouvelée tout en respectant l'esprit architectural des années 50. «On aimait beaucoup la discrétion du quartier», dit la propriétaire. Aucun ajout tape-à-l'oeil n'a été posé. Au contraire. Les briques au mortier baveux, un ajout de l'ancien propriétaire, ont été remplacées par des briques semblables aux originales. Des joints à l'ancienne, dits à bicyclette, populaires il y a une cinquantaine d'années, ont été réalisés. Ils sont posés à un demi-pouce de profondeur. «Nous avons eu de la chance de trouver un maçon qui en faisait encore», dit M. Corbeil.