La maison, inhabitée depuis un an, a conservé son cachet d'antan. Boiseries, moulures et portes transportent les visiteurs à l'époque de la construction de l'immeuble, au milieu des années 50. La cuisine et la salle de bains ont par contre besoin d'être rafraîchies.

La maison, inhabitée depuis un an, a conservé son cachet d'antan. Boiseries, moulures et portes transportent les visiteurs à l'époque de la construction de l'immeuble, au milieu des années 50. La cuisine et la salle de bains ont par contre besoin d'être rafraîchies.

Le jeune couple, qui vient de célébrer son premier anniversaire de mariage, veut que le logement conserve son charme vieillot, au rez de-chaussée. Mais il veut aussi lui donner une touche moderne en enlevant la salle de bains, à l'arrière, pour agrandir la cuisine et l'ouvrir sur la salle à manger. Pour ce faire, il est prêt à sacrifier une chambre. Il n'en resterait plus que deux, à l'avant de la maison.

Si Caroline et Martin réalisent ce projet, le salon sera coincé entre une chambre et la cuisine, relève l'architecte Guy Demers. «Même si vous ouvrez entre la cuisine et le salon, celui-ci demeurera sombre», déplore-t-il. Il leur soumet donc trois propositions.

Dans les trois cas, il ne prévoit que deux chambres.

Dans la première proposition, l'architecte inverse tout. La cuisine prend place dans l'ancienne chambre, à l'arrière. Elle est ouverte sur la salle à manger, côté jardin, qui est ouverte à son tour sur le salon. Pour faire entrer davantage la lumière, une porte-fenêtre ou des portes françaises sont installées dans la salle à manger.

«La cuisine est tranquille, à l'écart de l'action. Vous pouvez installer des tabourets le long du comptoir pour avoir un coin-repas devant la fenêtre. C'est chouette», souligne Guy Demers. L'escalier demeure intact. Quant à l'étroit placard, adjacent à l'escalier, il est agrandi. La salle de bains prend place à côté, au centre de la maison. Pour éviter que les visiteurs voient tout en pénétrant dans la maison, une penderie est installée face à l'entrée, à une bonne distance du vestibule. Elle est judicieusement située au-delà de la porte de la salle de bains, pour que celle-ci ne soit pas visible du salon ou de la salle à manger.

Les deux chambres, par ailleurs, se trouvent à l'avant. Toutes deux dont dotées d'un placard.

Dans la deuxième proposition, les deux chambres se situent du côté droit de la maison, une à l'avant, l'autre à l'arrière. Entre les deux se trouvent une vaste salle de bains et l'escalier, qui a gagné quelques marches pour être plus confortable. Une petite penderie est ajoutée près de l'entrée. La cuisine, compacte et fonctionnelle, recule au centre de la maison. Elle est ouverte sur la salle à manger baignée de lumière, côté jardin. Le salon, immense, se trouve à l'avant de la maison. Il conserve ses deux portes vitrées doubles.

«Le corridor est davantage respecté, note Guy Demers. Vous pouvez récupérer les boiseries et les portes. Cette option prudente entraîne moins de frais, car vous conservez une plus grande section du mur porteur.»

Dans la troisième proposition, l'architecte a cherché à tout ouvrir. «Ayoye!» s'exclame Caroline en voyant le plan. La chambre principale, très grande, est située à l'arrière. Elle compte deux placards, le long d'un des murs. La seconde chambre est à la droite de l'entrée. La salle de bains, longue et étroite, se trouve entre les deux. La douche ne peut être séparée de la baignoire, par manque d'espace. Dans la cuisine, il y a deux plans de travail parallèles.

Celui de l'évier a une vue sur le restant du logement, qui est entièrement ouvert. La salle à manger, côté jardin, et le salon se partagent un espace immense. L'architecte place de nouveau la penderie en face du vestibule pour ne pas tout dévoiler aux visiteurs.

«Le caractère de la maison est complètement changé, dit Guy Demers. De très fermée, elle devient très ouverte.» Caroline et Martin sont surpris. «Tout est possible», constate la jeune femme, en examinant les trois plans. De prime abord, tous deux préfèrent la première proposition. «Il y a beaucoup de lumière, dit Martin. J'aime beaucoup le coinrepas.» La troisième proposition capte aussi leur intérêt.

Le coût? Environ 45 000$, 40 000$ ou 50 000$ selon les propositions, calcule l'architecte. Il n'y a pas une grande différence de prix, car dans les trois cas, il faut refaire la salle de bains et la cuisine, et décloisonner. La troisième option entraîne des frais un peu plus élevés car le logement est davantage transformé. Sinon, c'est la grandeur de la salle de bains, de même que le nombre de comptoirs et d'armoires, qui font monter la facture.

Pourrait-il y avoir une troisième chambre? demande le couple, qui prévoit avoir des enfants. «Mieux vaut installer un lit superposé dans une des chambres que rapetisser la salle de bains, estime Guy Demers. Éventuellement, un des enfants sera très heureux d'aller au sous-sol!»

Objectifs

- Moderniser le rez-de-chaussée tout en conservant son cachet ancien

- Décloisonner

- Faire entrer la lumière et en tirer parti

Budget

- Environ 45 000$, 40000$ ou 50 000$, selon les propositions

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Vous voulez changer de maison sans déménager? Chaque semaine, l'architecte Guy Demers se rend chez des lecteurs de La Presse et les aide à résoudre leurs problèmes d'aménagement. Nous publions ses propositions en espérant qu'elles sauront vous inspirer à votre tour. Vous pouvez contacter Guy Demers par courriel, à gdemers@lapresse.