Tous les spécialistes s'entendent sur un point: la qualité du résultat final dépend de la préparation. «Malheureusement, on a souvent tendance à sauter l'étape des préparatifs, croyant à tort économiser du temps», déplore Robert Bernier, spécialiste des produits chez Benjamin Moore.

Tous les spécialistes s'entendent sur un point: la qualité du résultat final dépend de la préparation. «Malheureusement, on a souvent tendance à sauter l'étape des préparatifs, croyant à tort économiser du temps», déplore Robert Bernier, spécialiste des produits chez Benjamin Moore.

Règle générale, pour protéger le bois à l'extérieur, on utilise de la teinture plutôt que de la peinture. Pourquoi? Parce que la teinture s'imprègne davantage dans les surfaces rugueuses, comme le bois, alors que la peinture convient mieux aux surfaces complètement lisses, comme un revêtement de vinyle.

Un bon travail va de pair avec des bons outils. Munissez-vous de pinceaux en soies naturelles- pour de la teinture à base d'alkyde- ou en fibres synthétiques pour du latex. À bannir, l'utilisation du rouleau. «Cet outil ne pousse pas suffisamment le produit dans le bois et applique une couche trop épaisse, ce qui rend la teinture plus vulnérable à l'usure», prévient M. Bernier.

Sur le marché, on trouve trois types de finis: translucide, semi-transparent et opaque. On utilise le premier surtout comme protection; le second donne de la couleur sans masquer la beauté du bois; quant au troisième, il donne une apparence semblable à la peinture.

Avant de vous y mettre, identifiez le type du bois. «Pour du cèdre ou du séquoia, on doit d'abord appliquer un apprêt afin de bloquer les saignements de tanin, une substance naturelle brune que dégagent ces essences», avertit M. Bernier.

Si on veut teindre du bois traité neuf, il est préférable d'attendre un an pour laisser le fini protecteur s'user naturellement. «Sinon, le glacis qui imperméabilise le bois va également repousser la teinture», souligne Anne Legault, directrice des ventes pour l'Est du Canada chez Home Depot.

Le test «des gouttes d'eau» peut s'avérer utile pour déterminer si le bois traité est mûr pour une couche protectrice. Si les gouttelettes perlent à la surface, c'est que le bois n'a pas encore perdu son glacis hydrofuge. Attendez avant de le teindre. Sur du bois vieilli n'ayant jamais été recouvert, on doit préalablement le brosser pour y déloger les fibres mortes. Ensuite, M. Bernier recommande l'application d'un «générateur de bois altéré», qui fera disparaître les moisissures.

Si le bois a déjà été teint, on le brosse (ou le ponce). Ensuite, on le lave avec un nettoyant pour patio, un produit qui ne coûte pas plus cher qu'un nettoyant ordinaire. «N'utilisez pas du papier abrasif supérieur à 80, qui scellera à nouveau la surface», avertit Mme Legault.

Il ne faut surtout pas appliquer la teinture en plein soleil. C'est bon pour le bronzage, mais totalement inefficace pour le bois. «La teinture sèche ainsi trop rapidement, sans imprégner suffisamment le bois», explique M. Bernier. Résultat: la teinture va peler rapidement. Par ailleurs, si on prévoit de la pluie dans les deux ou trois jours qui suivent, remettez à plus tard votre corvée, indique Mme Legault.

Vous pouvez aussi utiliser un hygromètre, appareil servant à mesurer la teneur en humidité du bois. On peut s'en procurer un chez son détaillant de peinture. Le bois doit être sec et son taux d'humidité ne doit pas dépasser 15 %.

La durée de vie d'une teinture varie grandement, dépendant de son exposition au soleil et aux intempéries. Selon M. Bernier, sur une surface verticale, comme une clôture, sa durée est de sept à huit ans et, sur une surface horizontale, comme un patio, de un à deux ans.

Si votre teinture s'écaille en un rien de temps, c'est probablement parce que vous n'avez pas respecté ces quelques conseils de base. Vous serez le seul à blâmer si vous devez tout refaire l'an prochain!

Pour un travail réussi, ne négligez pas les étapes de la préparation de la surface à teindre et utilisez un pinceau plutôt qu'un rouleau.