Grimper là-haut avec une échelle en aluminium n'est pas une bonne idée. Le barreau supérieur étant appuyé sur deux ou trois centimètres à peine contre le poteau, attention, cette position est très instable. Non seulement peut-on perdre pied et basculer dans le vide, on peut aussi entrer en phase avec le courant si l'échelle glisse et touche les fils.

Grimper là-haut avec une échelle en aluminium n'est pas une bonne idée. Le barreau supérieur étant appuyé sur deux ou trois centimètres à peine contre le poteau, attention, cette position est très instable. Non seulement peut-on perdre pied et basculer dans le vide, on peut aussi entrer en phase avec le courant si l'échelle glisse et touche les fils.

Toutes ces choses risquent fort peu d'arriver à François Pilon de la micro entreprise Corde à linge Montréal. Étant équipé d'une très longue échelle en fibre de verre coiffée d'un bandeau souple, la sienne s'adosse parfaitement au poteau auquel elle se moule. Ce grimpeur professionnel est aussi installateur de câble. C'est en 1986 qu'il s'est intéressé à se segment de marché usuellement occupé par des émondeurs.

«La première année, 50 clients tout au plus ont fait appel à mes services. J'en pose maintenant de 700 à 800 chaque été. Ça m'occupe quatre mois durant.»

La clientèle de François Pilon est majoritairement féminine. Il recommande de ne pas lésiner sur la qualité des composants. «Une corde à linge de mauvaise qualité peut faire épargner 14 $, mais les clients ne font pas une bonne affaire s'ils doivent me payer 60 $ dans deux ans pour que je revienne changer des pièces.» À éviter par dessus tout: économiser quelques cents en se procurant du filin métallique qui rouille.

François Pilon installe aussi des poteaux. En incluant les taxes, on doit prévoir de 250 $ à 325 $ pour un poteau de cèdre desservant respectivement un et deux étages. À hauteurs équivalentes, les poteaux en métal coûtent de 375 $ à 550 $ une fois posés. Un poteau de trois étages, qu'il soit en métal ou en pin, implique un débours de 1200 $ puisqu'à trois étages et plus, il faut recourir à une nacelle pour l'installation.

Les élévateurs fixés aux parois des maisons pour soulever une cordée ne seraient pas requis, règle générale, lorsqu'on habite à l'étage. Ils le sont fréquemment par contre au rez-de-chaussée. Ce n'est pas toujours l'angle de la bâtisse qui convient le mieux pour l'accrochage.

Ceux qui passent une commande d'une unifamiliale omettent toujours d'indiquer aux entrepreneurs où ils veulent ancrer les fixations. Si leur maison doit être revêtue de vinyle ou d'aluminium, une pièce de bois de deux pouces sur huit doit être fixée entre la charpente et le parement à l'emplacement de l'élévateur ou du crochet. Une mince fourrure en bois ne peut pas supporter seule la tension exercée sur des draps par grands vents.

Un jeu d'enfant, étendre le linge? François Pilon distribue à ses clients des conseils afin de leur éviter un appel de services. Ils les aiment bien, mais pas au point de... repasser pour rien.

Pour unir le Haut et le Bas Canada...

Les Québécois et les Ontariens sont-ils parmi les seuls au Canada à étendre leur linge sur une corde, entre deux poulies. Cela se fait beaucoup moins dans les autres provinces canadiennes.

Formulée par Richard Plante, de la compagnie québécoise Ben-Mor, cette assertion fait foi de tout. Ben-Mor fabrique et distribue sous la marque Strata tout ce qu'il faut pour installer une corde chez soi: poulies, tendeurs, espaceurs, élévateurs et cordes.

Depuis huit ans, l'entreprise n'a pas ménagé ses efforts pour convaincre les Américains, les Européens et les Australiens du bien-fondé de cette pratique. Nos voisins du Sud restent néanmoins branchés sur leur sèche-linge électrique. Les Européens, moins énergivores, privilégient toujours le séchoir rotatif, vaguement apparenté au parapluie et à l'antenne de télé.

Ben-Mor a donc freiné ses ardeurs. La corde à linge n'est, après tout, qu'un à-côté pour cette entreprise qui machine et distribue du câble industriel de tout calibre. Elle se borne à recouvrir de PVC le mince filin d'acier qui a remplacé le cordage et qui vient principalement d'Asie. Le meilleur, fait d'acier galvanisé, semble argenté sous sa gaine plastifiée translucide. C'est celui-là qui s'impose pour un investissement à long terme.

Ben-Mor fabrique ses poulies en métal à partir d'un alliage de zinc non corrosif. Les plus performantes sont maintenant montées sur roulements à billes. Elles ne grinchent plus sous les lourdes charges qui se tractent plus aisément. Que demandez de plus pour un petit 2 $ additionnel? Ajoutons un mini-treuil à cliquet pour le raboutage de la corde et on diminue encore les risques de bris.

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> Corde à linge Montréal: (514) 731-7261

> Ben-Mor: www.ben-mor.com