Nom du projet: Le Brickfields

Nom du projet: Le Brickfields

Où: À l'intersection des rues de la Montagne et Wellington, à l'entrée (ou à la sortie) du pont Wellington, dans Griffintown.

Combien: 45 condos de 13 modèles différents, du 6e au 14e étage d'un seul immeuble. Des espaces de bureaux, dotés d'une terrasse ou d'un balcon, également vendus en copropriété, devraient occuper les cinq étages au-dessous. Un commerce de style bistro avec une terrasse s'installerait au rez-de-chaussée.

Aperçu: L'activité immobilière aux alentours du terrain où sera construit le Brickfields est ahurissante. Pour attirer l'attention avec un nouveau projet, tout promoteur doit se distinguer. Maître Carré propose donc d'intégrer la Maison Keegan, la plus vieille habitation de Griffintown, dans le complexe, au bénéfice des futurs copropriétaires. L'entreprise recréera aussi les façades de briques rouges des anciens bâtiments voisins, qui étaient alignés le long de la rue de la Montagne, afin de rappeler l'histoire de l'ancien quartier ouvrier étroitement lié à la communauté irlandaise et à l'industrialisation des abords du canal de Lachine, aux XIXe et XXe siècles.

«On veut créer un dialogue entre le passé, le présent et l'avenir», explique Hugo Girard Beauchamp, président de Maître Carré, qui a réalisé Le Carré de la Montagne dans le même quadrilatère et est propriétaire du Horse Palace, la plus vieille écurie urbaine encore en usage en Amérique du Nord, qui se trouve tout près.

«L'écurie est l'âme de Griffintown et son emblème la plus forte, estime le jeune entrepreneur, qui préside la Fondation du Horse Palace. On veut préserver l'usage du site et faire en sorte que les gens se l'approprient. On désire ainsi contribuer au quartier. Personne ne veut une ville dortoir. Une raison pour laquelle il y aura des bureaux au Brickfields, c'est justement pour que l'endroit soit vivant le jour.»

Le nom du futur complexe, précise-t-il, fait référence au surnom donné au quadrilatère formé des rues Ottawa, de la Montagne, Murray et Wellington, où était établie une immense briqueterie au XIXe siècle.

Pour faire place à la nouvelle construction, trois bâtiments qui avaient mal vieilli ont été démolis: un immeuble de quatre logements datant de 1862 dans la rue de la Montagne, un bâtiment de coin construit vers 1852 avec un local commercial au rez-de-chaussée et un triplex bâti en 1909 dans la rue Wellington. En revanche, le promoteur déménagera temporairement à proximité, sur un terrain appartenant à Devimco Immobilier, la petite maison d'Andrew Keegan, que le professeur a habitée de 1863 à 1891. Vraisemblablement construite entre 1846 et 1852, elle n'en serait pas à son premier déménagement. Elle aurait en effet été bâtie ailleurs puis déplacée dans la rue de la Montagne par M. Keegan en 1863*.

La maisonnette, qui retrouvera sa place un peu en retrait de la rue et sera restaurée, sera intégrée dans le nouvel immeuble. Elle fera partie du hall d'entrée des copropriétaires. Quelques poutres de la charpente devraient par exemple être préservées afin de mettre en valeur le plafond cathédrale. De nouvelles fenêtres de bois seront aussi notamment installées.

Le reste de l'édifice sera résolument contemporain. Pour marier l'ancien et le nouveau, Maître Carré a fait appel à l'agence Forme Studio Architectes. Le design intérieur des espaces communs a par ailleurs été confié au bureau Desjardins Bherer. Le complexe se distinguera aussi en ne comptant ni piscine, ni chalet urbain, ni barbecue sur le toit. Le calme et la quiétude seront à l'honneur, que ce soit sur la terrasse sur le toit, agrémentée de potagers, dans le coin lecture aménagé près de l'entrée dans la maison Keegan, ou dans la cour intérieure, où sera installée une fontaine.

*Source: Énoncé de l'intérêt patrimonial du site, préparé par la Division du patrimoine de la Ville de Montréal, septembre 2013.

Pour qui: Des acheteurs aguerris, qui apprécient le design et l'architecture, et recherchent une propriété plus raffinée ou plus spacieuse.

Combien: (taxes en sus)

À partir de 249 000$, 1 chambre, environ 650 pi²

À partir de 313 000$, 2 chambres, environ 800 pi²

À partir de 561 000$, 3 chambres, environ 1280 pi²

Jusqu'à 1,350 million, appartement-terrasse de 2250 pi² (dont une mezzanine de 323 pi²) et quatre terrasses totalisant 1172 pi².

Charges mensuelles de copropriété estimées par le promoteur: de 25 à 30 cents le pied carré.

Dans le voisinage: Le parc de Griffintown St. Ann est juste en face, où se trouvent les vestiges de l'église St. Ann, la promenade Smith, qui se veut le trait d'union entre la rue Peel et le canal de Lachine (les travaux d'aménagement en cours entre les rues Peel et Murray devraient être terminés en août), de plus en plus de commerces et de restaurants, dont le futur marché d'alimentation Metro dans le complexe District Griffin sur Peel. La station de métro Lucien-L'Allier est à distance de marche.

Construction: Elle devrait s'amorcer au début de 2016. Les copropriétaires commenceraient à emménager à la fin de l'été 2017.

On aime: Les condos les moins hauts se trouvant au 6e étage, les copropriétaires auront tous des vues dégagées sur les environs, qui ne seront jamais obstruées. Aucun immeuble en hauteur ne pourra en effet être construit à côté, rue de la Montagne, ou en face.

On aime moins: Le quartier se métamorphose, mais il faudra être patient avant que toutes les actions prévues sur le domaine public se réalisent.

brickfields.ca

ILLUSTRATION FOURNIE PAR MAÎTRE CARRÉ

Le Brickfields, de 15 étages, fera le lien entre le passé et l'avenir de l'endroit. Les façcades de briques roues des anciens bâtiments, qui étaient alignés le long de la rue de la Montagne, seront ainsi recréées.