Les jeunes veulent habiter près du centre-ville de Montréal (et même de Laval) et à proximité de stations de métro. Résultat: le prix des condos qu'ils recherchent est souvent plus élevé que leurs moyens.

Quand le projet est bien situé et que l'immeuble est en béton, les jeunes ont moins de difficulté à convaincre leurs parents de les aider, estime Michel Cholette, président du Groupe Cholette. «Les parents aiment investir dans des valeurs sûres», précise-t-il.

Dans la grande majorité des cas, c'est le jeune qui choisit le projet avant d'en parler à ses parents, fait remarquer Louis Conrad Migneault, vice-président opérations et marketing chez DevMcGill, qui construit notamment le M9, tout près du centre-ville de Montréal, et a mis en place un programme Investissement famille.

«Même si les jeunes qui accèdent à la propriété ne constituent pas notre clientèle-cible, nous avons été émus de voir autant de parents dans le bureau des ventes donner des conseils à leurs enfants, dit-il. Depuis un an, dans la phase III du M9, plus de 10% des acheteurs, âgés de 25 à 42 ans, se sont prévalus du programme.»

Les jeunes dont les parents sont derrière eux tendent à acheter un condo plus grand ou mieux situé, plus près du centre-ville, qu'ils ne pourraient se permettre autrement. «Ils n'opteront pas pour un demi sous-sol», observe Paul Martin, vice-président ventes et marketing chez Samcon.

Ils ont également tendance à acheter un stationnement, ce qu'ils ne feraient pas sans le soutien de leurs parents, note Manon Angers, conseillère en prêts hypothécaires à la Banque Royale. «Leurs parents savent que le condo sera ainsi plus facile à vendre!»