Québec vient à peine de publier son nouveau rôle d'évaluation, qui commande les hausses de taxes foncières, que le prix des propriétés résidentielles dans la région métropolitaine de Québec monte déjà.

Ainsi, d'après les données de la Chambre immobilière de Québec (CIQ), le prix moyen d'une propriété unifamiliale, en septembre, augmente de 8 % et s'établit à 223 290 $. Le prix médian, quant à lui, plus près de la réalité puisqu'il ne tient pas compte des montants extrêmes, supérieurs et inférieurs, croît de 10 %, à 200 000 $.

 

Les logements en copropriété, eux, font tout de même bonne figure avec une hausse de 5 %, aussi bien du prix moyen (181 162 $) que du prix médian (156 500 $).

Ces hausses s'opposent toutefois au statu quo dans les ventes de maisons unifamiliales (426), à une baisse de 7 % et de 34 % de celles des logements en copropriété (122) et des maisons de deux à cinq logements (38). Tandis que la Chambre enregistre un repli de 15 % des propriétés (945) nouvellement confiées à un agent ou un courtier et un recul de 9 % (2838) de toutes celles qui sont offertes.

Mises en chantier

Quant aux mises en chantier, elles augmentent de 10 %. Elles passent de 328, en septembre 2008, à 361 cette année. Cependant que les logements collectifs (appartements, maisons jumelées et en rangée) donnent lieu à une majoration de 32 %; les maisons individuelles non contiguës, à une diminution de 11 %.

Mais pour l'ensemble des mois de juillet, août et septembre, les mises en chantier bondissent littéralement. Le décompte est de 1632 par opposition à 1006 en 2008, pour un accroissement de 62 %.

Alors que la construction de maisons individuelles fléchit de 13 %, à 462, et que les maisons jumelées se fortifient d'autant, à 120, les logements en copropriété et locatifs font des gains prodigieux.

Les uns passent à 470 pendant ces trois mois, contre 182 durant la même période de l'an passé. Les autres à 496, contre 75.

«Ce sont les acheteurs d'une première propriété qui, en raison de leurs prix abordables, sont les principaux acquéreurs de logements en copropriété. Aussi bien que les ménages plus âgés», trouve Élisabeth Koulouris, économiste et analyste principale de marché au bureau de Québec de la Société canadienne d'hypothèque et de logement (SCHL).

En cela, continue-t-elle, les baby-boomers, qui laissent derrière eux leur maison, commencent à remuer le marché immobilier jusqu'à ce qu'ils aient exacerbé la demande de résidences pour personnes âgées autour de 2020.

Bas taux d'inoccupation

Quant aux logements locatifs, le besoin est grand. Le taux d'inoccupation est très bas (0,6 %). On construit. Les Boisés de la Colline, dans la Haute-Saint-Charles, avec 160 nouveaux logements, sont symptomatiques. Tout comme les Jardins de Vérone, dans l'arrondissement des Rivières, avec un potentiel de 1100 logements de choix.