C'est le sprint final pour Annie et Jean-François. Dans un mois, ils seront déménagés. «Mais on est encore pas mal occupé, avoue Annie. Il reste beaucoup à faire. Entre autres choses, il y a la céramique des salles de bains, des coups de pinceau à donner, des moulures à poser ainsi quelques tuyaux chauffants à glisser sous les planchers. Et même si le décompte est commencé, on essaie de se ménager un peu, explique-t-elle, parce qu'il y a le déménagement qui nous attend et donc des boîtes à faire.»

C'est le sprint final pour Annie et Jean-François. Dans un mois, ils seront déménagés. «Mais on est encore pas mal occupé, avoue Annie. Il reste beaucoup à faire. Entre autres choses, il y a la céramique des salles de bains, des coups de pinceau à donner, des moulures à poser ainsi quelques tuyaux chauffants à glisser sous les planchers. Et même si le décompte est commencé, on essaie de se ménager un peu, explique-t-elle, parce qu'il y a le déménagement qui nous attend et donc des boîtes à faire.»

L'expérience d'autoconstruction d'Annie et de Jean-François a débuté véritablement en juillet 2008. Ça fait donc presque un an qu'ils sont en chantier. «Comme délai, c'est plus long que ce que l'on avait prévu, déclare Annie, mais dans un projet d'autoconstruction il faut savoir composer avec les délais et c'est ce que nous avons appris.»

En démarrant leurs travaux en juillet dernier, ils sont tombés sur un mois pluvieux. Ce qui a retardé les travaux d'excavation. Par la suite, d'autres retards ont forcé le couple à poser le revêtement de Canexel en décembre. Or, leur objectif était de fermer la maison coûte que coûte pour la protéger des intempéries. C'est donc avec des mitaines qu'ils ont complété les travaux extérieurs. Une fois bien au chaud, ils ont eu à peine le temps de décompresser qu'il fallait s'attaquer aux planchers chauffants. Une véritable corvée! Jean-François a passé des heures à tordre des tuyaux et à les insérer dans les entreplanchers.

Puis, tout au long du parcours, il y a eu des questionnements. «Normal», disent Annie et Jean-François. En cours de route, ils ont repensé les divisions des pièces de l'étage, revu la disposition de la salle de bains principale.On était en février. Le schéma électrique était sur la table. Pour eux, c'était le moment de réfléchir à l'aménagement de chacune des pièces de leur maison, de prévoir où seraient les prises électriques, les commutateurs, bref, tous les branchements.

S'autoconstruire, c'est aussi se taper des heures et des heures de magasinage. Beaucoup de temps à naviguer sur le Net mais aussi dans les boutiques. Pour leurs planchers de bois, Annie et Jean-François ont constaté qu'il y avait énormément de choix. Même chose pour les céramiques, les granits, les armoires de cuisine. Ce qui a donné lieu à des compromis et parfois à des décisions difficiles. Mais en bout de ligne, le couple se dit très content du résultat. «Nous avons obtenu ce que nous voulions pour notre maison : un look à la fois moderne et contemporain.»

Dépassements de coûts

Du côté des budgets, c'est confirmé, ils seront dépassés. «Notre point de départ, c'est l'hypothèque que nous avions prise. Pour les surplus, on a décidé de s'arranger autrement, déclare Jean-François. Nous allons puiser dans nos réserves.» Mais avec des taux hypothécaires à 2 et 3%, les propriétaires de résidences sont en confiance.

Annie et Jean-François se disent pour leur part très à l'aise avec le montant emprunté. «On a une maison très luxueuse et je ne suis pas inquiet pour l'avenir, précise le jeune homme. Ce que je retiens de cette expérience, c'est que maintenant je serais bon pour faire une deuxième maison, mais rassurez-vous, je n'en ai pas le goût!»

Photo: Vincent Valentine, collaboration spéciale