Le bureau des ventes du projet Cité nature, derrière les pyramides du Village olympique, ouvre officiellement ce week-end. Le promoteur, le Groupe El-Ad, doit toutefois se présenter devant la Régie du logement, à la fin du mois, et fait face à l’opposition de locataires du Village.

Le bureau des ventes du projet Cité nature, derrière les pyramides du Village olympique, ouvre officiellement ce week-end. Le promoteur, le Groupe El-Ad, doit toutefois se présenter devant la Régie du logement, à la fin du mois, et fait face à l’opposition de locataires du Village.

 Le Groupe El-Ad, qui a fait l’acquisition du complexe en 1998, a maintes fois retravaillé son projet au cours des dernières années et l’a soumis à l’approbation publique avant qu’il ne soit finalement approuvé. Il a dû respecter des paramètres de développement précis, adoptés en avril 2006 par l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie. Toute construction est ainsi interdite sur les terrains municipaux, que ce soit sur le golf, le champ de pratique ou dans les jardins communautaires. Le bois central et le massif de conifères doivent être préservés dans leur intégralité. Les bâtiments ont un maximum de 14 étages et la hauteur des nouveaux édifices varie en fonction de la morphologie des pyramides. Leur prédominance est ainsi assurée.

 En tout, le projet Cité nature devrait compter 1400 logements. Dans un premier temps, le promoteur prévoit construire 1000 appartements en copropriété, répartis dans cinq bâtiments de 10 à 14 étages, près du boulevard de L’Assomption. Par la suite, trois édifices de 9 à 14 étages, presque parallèles aux pyramides et comprenant 400 condos, devraient être bâtis près de la rue Viau. Tous les immeubles s’élèveront sur l’emplacement des parcs de stationnement du Village olympique, à l’arrière des pyramides.

 Le Groupe El-Ad, qui n’a pas encore sélectionné l’entrepreneur général qui réalisera les travaux, doit se présenter devant la Régie du logement les 30 et 31 mars, le 1er avril, ainsi que les 1er, 2 et 3 juin prochains. Il veut vendre à une ou deux entités juridiques les espaces vacants actuellement occupés par des stationnements, afin que celles-ci puissent aller de l’avant avec la construction des huit bâtiments.

 Il reste à déterminer si le Village est un ensemble immobilier ou non. Si oui, la Régie peut imposer certaines conditions pour protéger les droits des locataires, dans la mesure où ces droits sont affectés, explique Julian Leizerovici, directeur du développement et de la construction au Québec, au sein du Groupe El-Ad.

 « Dans le cas présent, nous considérons qu’il ne s’agit pas d’un ensemble immobilier, dit-il. De toute façon, nous avons pris certains engagements au bénéfice des locataires. »

 L’Association des locataires du Village olympique (l’ALVO) conteste la requête. Elle demande à la Régie de ne pas accorder l’autorisation de vendre une partie de l’ensemble immobilier, s’il est reconnu comme tel. Ou encore, si l’autorisation est accordée, que la Régie prévoie une série de mesures pour s’assurer que les droits des locataires ne soient pas affectés. Le maintien des deux voies d’accès actuelles derrière les pyramides et le maintien des mêmes conditions d’utilisation en ce qui a trait aux futurs espaces de stationnement intérieurs, figurent parmi les mesures demandées par l’ALVO, explique Me Simon Cadotte, qui la représente.

« Le Groupe El-Ad agit de plein droit, indique pour sa part André Lavallée, le maire de l’arrondissement. Le gouvernement du Québec lui a vendu le terrain avec des droits de développement pour le site. Le projet ne déroge aucunement au plan d’urbanisme ni aux règlements de zonage. Nous avons beaucoup travaillé avec le promoteur pour en arriver au meilleur compromis possible. »