Après trois mois de labeur, Annie et Jean-François commencent à voir la lumière au bout du tunnel. La maison qu'ils bâtissent de leurs mains à Saint-Émile est presque fermée. Il ne manque que le toit, déclare Annie avec enthousiasme. Lors de notre dernier entretien téléphonique, le couple commençait tout juste à monter la charpente. Une étape qu'ils sont, aujourd'hui, très fiers d'avoir réussie. «Heureusement, la semaine dernière, le soleil s'est mis de la partie, ce qui nous a permis d'avancer plus vite», résume Annie. Et mieux encore, il n'y a pas eu de pépins pour les freiner.

Après trois mois de labeur, Annie et Jean-François commencent à voir la lumière au bout du tunnel. La maison qu'ils bâtissent de leurs mains à Saint-Émile est presque fermée. Il ne manque que le toit, déclare Annie avec enthousiasme. Lors de notre dernier entretien téléphonique, le couple commençait tout juste à monter la charpente. Une étape qu'ils sont, aujourd'hui, très fiers d'avoir réussie. «Heureusement, la semaine dernière, le soleil s'est mis de la partie, ce qui nous a permis d'avancer plus vite», résume Annie. Et mieux encore, il n'y a pas eu de pépins pour les freiner.

Cette fin de semaine, les autoconstructeurs s'attaquent à la toiture. «Mais en réalité, c'est presque fait, précise Jean-François. Les fermes du toit sont posées et j'en ai presque fini avec le contreplaqué. En fait, il ne reste que le papier et le bardeau d'asphalte à installer.» Ce qui représente quand même un défi car leur toiture est de forme irrégulière. «En clair, il y a beaucoup de coupes et de découpes», mentionne Annie. «Et comme ce n'est pas notre métier de faire des toits, on mettra évidemment plus de temps à couvrir les pignons», enchaîne son copain.

Ayant eu vent de leur aventure d'autoconstruction, des gens du quartier se pointent chez eux pour leur donner des petits conseils ou de bonnes adresses pour acheter tel ou tel produit. Sans le vouloir, ils sont devenus un objet de curiosité dans le voisinage.

Un regain d'énergie

«Jusqu'à récemment, tout ce qu'on voyait de notre projet de construction, c'étaient des fondations, souligne Annie. Mais une fois les murs installés, ça nous a donné un boost d'énergie. On s'est dit : "Enfin, ça prend forme." On voyait à quoi ressemblait notre maison. C'était stimulant.»

Les deux constructeurs avouent toutefois qu'en ce moment, la fatigue les gagne. Depuis trois semaines, c'est plutôt intensif sur le chantier. Jean-François y passe plusieurs heures par jour en plus de son boulot régulier. «Je me couche rarement avant minuit», dit-il. Annie, de son côté, met les bouchées doubles pour s'assurer que les matériaux extérieurs seront livrés à temps, c'est-à-dire avant les grands froids.

«Pour l'instant, mon chum travaille plus fort que moi parce que la charpente, c'était très exigeant physiquement.» Malgré tout, Annie ne chôme pas. Elle dit avoir passé des heures à recoller des morceaux d'isolant qui s'étaient détachés. Et dans ses rares moments libres, elle fait la chasse aux fournisseurs et consulte les catalogues afin d'arrêter leur choix de revêtement extérieur. «Là, il ne nous reste plus beaucoup de temps, admet-elle. On va être obligé de se brancher probablement cette semaine ou au plus tard dans l'autre.»

Or, l'objectif de fermer la maison d'ici octobre est presque atteint. Après, il ne restera que la pose des fenêtres pour rendre la résidence tout à fait étanche, mentionne Jean-François. Une livraison qui devrait arriver dans une dizaine de jours. «Après, c'est certain qu'on va prendre ça un peu plus cool», dit le jeune homme, même s'il devra s'occuper rapidement de faire installer l'électricité avant qu'on ne vienne poser la dalle structurale de son garage.

Encore quelques semaines de patience! Et ce sera bien au chaud qu'Annie et Jean-François continueront d'autoconstruire leur maison de rêve.

 

Photo Patrice Laroche, Le Soleil

Quelques jours de beau temps ont permis de faire progresser sensiblement les travaux.