La démolition du viaduc Rosemont-Van Horne, en tout ou en partie, est envisagée dans le cadre de la revitalisation du secteur Bellechasse, qui a été officiellement lancée vendredi.

La démolition du viaduc Rosemont-Van Horne, en tout ou en partie, est envisagée dans le cadre de la revitalisation du secteur Bellechasse, qui a été officiellement lancée vendredi.

 «C'est une pollution visuelle et il faut se demander si nous en avons encore besoin», a souligné le maire de Montréal, Gérald Tremblay.

Le secteur Bellechasse, qui abrite notamment les garages de la Société de transport, en biais avec la station de métro Rosemont, a défrayé la chronique lorsqu'il a été question d'y établir le CHUM. Il est bordé au nord par la rue de Bellechasse, au sud par des voies ferrées, à l'ouest par le boulevard Saint-Laurent et à l'est par la rue Saint-Denis, de part et d'autre du viaduc Rosemont-Van Horne. L'ancienne Place de la mode, qui a été rebaptisée Le 5800 Saint-Denis et où s'est établi le Campus des technologies de la santé, fera partie des discussions.

«Tout est sur la table, a souligné le maire de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, André Lavallée. Le viaduc est une horreur du point de vue urbain et mon rêve serait de le détruire, en tout ou en partie, pour recréer un lien avec le Plateau-Mont-Royal et Outremont.»

 Tout comme l'avenue des Pins, qui vient d'être réaménagée, un nouveau sort pourrait être réservé au carrefour, indique Gérald Tremblay. «Il faut enlever les barrières psychologiques qui séparent les trois arrondissements et avoir une vision commune de leur développement. Avec la transformation de l'ancienne gare de triage Outremont et la revitalisation du secteur Saint-Viateur, à l'est du boulevard Saint-Laurent, on ne peut plus y aller à la pièce.»

Helen Fotopulos, mairesse de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal, et Marie Cinq-Mars, mairesse de l'arrondissement d'Outremont, ont d'ailleurs assisté hier au lancement de la consultation qui mènera à la revitalisation du secteur Bellechasse. Le but visé: créer un milieu diversifié avec une certaine densité de population (au moins 1500 nouveaux logements), des commerces et des entreprises générant des emplois, dans un environnement vert. Son grand atout: sa situation géographique, à proximité de la station de métro Rosemont, du centre-ville et de l'Université de Montréal.

«Il est très rare d'avoir l'occasion de créer un nouveau quartier, a souligné André Lavallée. Nous voulons tenir compte de nouvelles considérations, comme la popularité accrue des transports en commun.»

 Pour obtenir un consensus dès le départ, un comité regroupant des représentants d'une quinzaine d'organismes a été formé. Dès lundi, un appel de candidatures sera lancé aux équipes multidisciplinaires intéressées à participer à un atelier de design urbain qui aura lieu du 10 au 14 novembre. Le but: brasser des idées et soumettre diverses propositions d'aménagement. Le programme particulier d'urbanisme (PPU) sera élaboré au cours de l'hiver prochain et devrait être soumis à une consultation publique au printemps.