Trouver une maison à 250 000 $ à Québec est possible. Quoique sa grandeur et son état à ce prix varient d’un quartier à l’autre. Ce sont les jeunes professionnels de 30 à 35 ans, formant des ménages avec enfants, qui sont les plus nombreux à acquérir une résidence unifamiliale de cette valeur et comprenant, au bas mot, trois chambres à coucher. Cela, après avoir vendu leur première maison, trop petite pour leurs nouveaux besoins.

Trouver une maison à 250 000 $ à Québec est possible. Quoique sa grandeur et son état à ce prix varient d’un quartier à l’autre. Ce sont les jeunes professionnels de 30 à 35 ans, formant des ménages avec enfants, qui sont les plus nombreux à acquérir une résidence unifamiliale de cette valeur et comprenant, au bas mot, trois chambres à coucher. Cela, après avoir vendu leur première maison, trop petite pour leurs nouveaux besoins.

 Sur la Rive-Sud de Québec, une propriété de cette nature est assez somptueuse et de construction récente. «Ce sont surtout des cottages, avec garage attaché», constate Sylvie Champagne, présidente de la Chambre immobilière de Québec. Sur la Rive-Nord, continue-t-elle, pareilles maisons à pareil prix sont rares. À moins qu’elles ne soient moins grandes.

«Côté sud, à Saint-Jean-Chry­sos­­tome notamment, où les jeunes, très nombreux, commandent la pyramide d’âge, plusieurs acheteurs viennent de la Beauce, de L’Islet, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Ils ont trouvé un emploi ici et veulent rester du même côté du fleuve», détaille Sylvie Larochelle, agente immobilière agréée pour le groupe RE/MAX Avantages YHD.

Néanmoins, à Sainte-Foy, on peut trouver un bungalow honnête à ce prix. Dans ce cas, reprend Mme Champagne, le toit a été refait, le chauffage mis à jour, le drain de fondations remis à neuf, la salle de bains et la cuisine rafraîchies.

Vers Beaupré

À l’est de la ville de Québec, en direction de Beaupré, les propriétés à vendre, du même esprit que sur la Rive-Sud, ne sont pas nombreuses. Leurs prix sont toutefois comparables.

Boischatel est une localité riveraine, à 10 minutes de Québec. Elle est en surplomb du Saint-Laurent, avec l’île d’Orléans en panorama.

«On vient s’y installer parce que le lieu, adossé à la forêt, est tranquille et à l’écart du réseau autoroutier. Les terrains sont plus grands. On a le meilleur des deux mondes : la campagne et la ville», raconte Florence Letarte, agente immobilière au service du groupe Royal LePage Inter-Québec.

Cependant, pour 250 000 $, on peut se faire construire un cottage intéressant à Boischatel. Trois chambres, toujours. Garage attenant, revêtement en pierre et en brique.

«Nous habitions déjà l’endroit depuis six ans. Nos besoins ont changé, mais nous voulions encore habiter Boischatel. Comme il n’y avait rien à vendre, nous nous y sommes fait construire. Avec terrain de golf, derrière nous», se félicite Josée McNicoll, professionnelle en fin de trentaine. Son mari et elle, avec leurs deux enfants, habitent leur nouvelle maison depuis un an. Deux chambres n’auraient pas été suffisantes, insiste-t-elle.

Sylvie Champagne sait qu’un bungalow à Sainte-Foy, vendu dernièrement 250 000 $ précisément, aurait pu être vendu 170 000 $, dans le petit moins, il y a cinq ans. Ce qui induit une augmentation théorique, en dollars courants, de 47 %.

Pour sa part, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), de concert avec la Cham­bre immobilière de Québec, rappelle que le prix moyen supérieur d’une propriété résidentielle — niveau proche des maisons aujourd’hui à 250 000 $ — était en 1983 de 180 000 $ sur les hauteurs de Sainte-Foy, de 126 500 $ à Boischatel et à Beauport et de 127 500 $ à Saint-Jean-Chrysostome.

Par ailleurs, la SCHL souligne que le prix moyen d’une maison unifamiliale détachée dans la région métropolitaine de Québec en 2007 était de 188 500 $.

Logements en copropriété

Bernard Desgagnés est agent immobilier sous la bannière RE/MAX 1er Choix BD. Selon lui, il est clair qu’un condo en béton et avec stationnement intérieur en haute ville de Québec, vendu 250 000 $, a besoin d’un train de rénovations de 50 000 $ à 75 000 $.

«Ce sont les baby-boomers de la banlieue, après avoir vendu leur bungalow 170 000 $ peut-être, qui les achètent et les rénovent. Ils veulent être près de tout et voyager», lui semble-t-il. Car le prix d’un bungalow à Charlesbourg, par exemple, pour des raisons que les courtiers ne s’expliquent pas, est de 80 000 $ à 100 000 $ de moins qu’à Sainte-Foy.

Néanmoins, pour acheter un logement en copropriété impeccables à 250 000 $, indique M. Desgagnés, il faut joindre le lointain Sainte-Foy (béton et garage) et le quartier Saint-Roch nouveau, dans un loft.

Boischatel, 10 minutes à l’est de Québec

 Prix demandé : 275 000 $

Prix de vente : près de 260 000 $

Évaluation municipale : 169 500 $

Promesse d’achat conditionnelle. En direction de Beaupré, à la hauteur de l’île d’Orléans, ce bungalow en L a été construit il y a 13 ans. Il est situé près d’un terrain de golf. La propriété au revêtement de brique comprend six pièces dont deux chambres à coucher, l’une de 12 pi X 13,5 pi, l’autre de 10 pi X 12 pi. Le tout, très lumineux, dit-on. Les couvre-planchers sont en bois et carreaux de céramique, les armoires, en bois, les fenêtres, en aluminium. Ce bungalow compte un foyer et le chauffage est par plinthes électriques et convecteurs. Un échangeur d’air et un aspirateur central sont installés. La superficie du bâtiment totalise 2000 pi2. Le terrain aménagé et boisé fait quant à lui 32 000 pi2. On y trouve un puits, une fosse septique et un champ d’épuration. Taxes scolaires et municipales : 2992 $. La transaction a été effectuée par l’entremise de Florence Letarte, agente immobilière au service du groupe Royal Lepage Inter-Québec.

Sainte-Foy, payée plus cher que le prix demandé

 Prix demandé : 249 000 $

Prix vendu : 250 000 $

Évaluation municipale : 173 000 $

Plusieurs acheteurs se sont disputé cette maison de plain-pied réputée impeccable. C’est pourquoi elle a été vendue plus cher que le prix demandé, dit le courtier. Près de l’Université Laval, avec vue sur la montagne, elle a été construite sur un coin de rue en 1955. Elle comprend neuf pièces, parmi lesquelles cinq chambres, dont trois au rez-de-chaussée. Leurs dimensions respectives sont de 13 pi X 11 pi, 10 pi X 11 pi et 9 pi X 10,5 pi. La cuisine et la salle de bains ont été rénovées. Les couvre-planchers sont en bois, en linoléum et en carreaux de céramique. La maison comprend une penderie (walk-in), une baignoire sur pattes et un système d’alarme. Le chauffage est à eau chaude et la bouilloire électrique est neuve. La propriété au revêtement de brique est munie de fenêtres en aluminium et en bois. Les fenêtres sont neuves et le toit a été refait. La superficie de la maison totalise 1205 pi2; celle du terrain, 7000 pi2. Il comprend une terrasse et une piscine hors sol. La maison compte aussi un compteur d’eau, un garage et un abri d’auto. Taxes scolaires et municipales : 2695 $. Vendue par Sylvie Champagne, agente immobilière agréée sous la bannière Champagne Lamontagne de Québec.

 De l’autre côté du pont

 Prix demandé : 259 000 $

Prix vendu : 252 000 $

Évaluation municipale : 176 900 $

Située sur la Rive-Sud de Québec, à Saint-Jean-Chrysostome (voir photo principale ci-haut), cette maison à haut pignon et corniche, avec balcon en corbeille et garage intégré, a été bâtie il y a trois ans. Elle renferme sept pièces dont quatre chambres. Leurs dimensions sont les suivantes : deux font 13 pi X 9 pi; les autres, 13 pi X 12 pi et 11 pi X 9 pi. On compte deux salles de bains à l’étage, chacune avec bain podium thermomasseur. Un îlot est installé dans la cuisine dont les armoires sont en stratifié. Les couvre-planchers sont en bois et en carreaux de céramique. Le chauffage est par plinthes électriques. Il y a un aspirateur central, un système d’alarme et un compteur d’eau. La demeure est habillée d’un parement en brique et clins de vinyle; ses fenêtres sont en PVC à battants et manivelles ici, coulissantes là. Emprise de la maison au sol : 1025 pi2. Le terrain, intime, avec terrasse, fait une superficie de 7240 pi2. On compte quatre espaces de stationnement. La maison se situe à proximité d‘une église, d’écoles, d’équipements récréatifs et d’un parc. «Rien de comparable sur le marché», dit la réclame. Taxes scolaires et municipales : 3625 $. Vendue par les soins de Sylvie Larochelle, agente immobilière au service de RE/MAX Avantages YDH de Charny.

Cottage flambant neuf

 Prix payé : 252 000 $

Évaluation municipale : 220 700 $

Un exemple du côté des constructions neuves. À deux pas de Québec, à Boischatel, les propriétaires ont pris possession de cette maison de trois chambres il y a un an. D’une superficie de 785 pi2 par niveau, la demeure comprend une salle de bains avec baignoire podium et un foyer mural au gaz. Le rez-de-chaussée est à ras le sol, donc nulle rampe ni terrasse surélevée. Idéal, selon les propriétaires, pour le va-et-vient dans la cour. La maison a un revêtement en pierre et brique. Un garage de 16 pi sur 26 pi y est attaché. Le terrain de 6000 pi2 est limitrophe à un terrain de golf. Taxes scolaires et municipales : 4935 $. Par rapport aux maisons dites existantes, la valeur de celle-ci doit être considérée à la manière d’un miroir déformant. Car la cour est à aménager cependant que la construction de l’immeuble a donné lieu à des débours importants de taxes, en partie récupérés. Taxes qu’on ne paie pas à l’achat d’une maison ordinaire.

 

Boischatel