Quand l'eau du lac se trouve à bâbord, à tribord et droit devant, que vous voyez le soleil se lever et se coucher à l'horizon, et que les grands oiseaux marins battent des ailes au-dessus de votre tête, est-ce à dire que vous vous trouvez sur un bateau?

Pas nécessairement. Ron et Charlene Chénier vivent tout ça en ayant les deux pieds sur terre, dans leur maison, à Notre-Dame-de-l'Île-Perrot. «On ne vit pas au bord de l'eau, on est dans l'eau. C'est comme une maison sur l'eau», illustre Ron Chénier.

Un bout de terre qui s'avance dans l'eau, comme une presqu'île. C'est cette particularité qui a séduit le couple Chénier, il y a 18 ans. Résidants de Cornwall, Ron et Charlene cherchaient un chalet au Québec. En 2000, par un triste jour neigeux de printemps, ils étaient en route pour aller voir quelques propriétés à vendre dans les Laurentides, quand ils se sont arrêtés dans un restaurant près de L'Île-Perrot. En attendant le repas, Ron a jeté un coup d'oeil dans un journal local. Il y avait une petite annonce au sujet d'un chalet à vendre dans L'Île-Perrot. Tant qu'à être dans le coin, aussi bien aller le voir, s'est dit le couple.

Le vieux chalet sur pilotis ne payait pas de mine, se rappellent Ron et Charlene, mais l'endroit était absolument sensationnel. Ils ont été conquis. Ils sont bien allés voir les autres propriétés qu'ils avaient repérées dans les Laurentides. Il y en avait de très belles, disent-ils, mais c'est celle de L'Île-Perrot qui leur revenait toujours à l'esprit. C'est donc elle qu'ils ont choisie. «On est arrivés ici le 1er juin 2000», précise Charlene.

Les Chénier, alors parents de deux grands garçons, ont passé leurs fins de semaine et leurs vacances dans le chalet de L'Île-Perrot pendant plusieurs années, avant de se décider à rénover. La propriété disposait d'un droit acquis pour construire. «Ce droit ne permettait pas de faire plus gros, mais on pouvait ajouter deux étages», précise Ron. C'était en 2008.

La construction de cette maison Novoclimat a duré huit mois. Après cette transformation extrême, le chalet disposait désormais d'un sous-sol complètement hydrofugé et de deux étages. L'endroit était tellement beau et plaisant que les Chénier ont décidé d'en faire leur résidence principale, même si leurs activités professionnelles étaient à Cornwall. Ron est stratège en marketing, promoteur immobilier commercial et auteur d'un livre : How to Become an Entrepreneurial Genius!. Charlene, elle, est entraîneuse personnelle en conditionnement physique.

Les déplacements entre L'Île-Perrot et Cornwall ne posaient pas de problème, disent-ils, car ils étaient à l'envers de la congestion.



Belle de tous les côtés

Luxueuse sans être tape-à-l'oeil, cette propriété aux airs de maison en pain d'épices est abondamment fenêtrée. «C'est une dessinatrice qui a imaginé les quatre façades. On voulait que la maison soit belle de tous les côtés, avec beaucoup de fenêtres», signale Ron. Ceci amenant cela, il ne reste plus beaucoup de place pour accrocher des peintures aux murs, reconnaît-il. Ici, c'est donc la nature qui sert de tableau. Forcément, l'exposition change au fil des saisons et il n'y a personne pour s'en plaindre.

L'eau et la navigation

Ron et Charlene aiment l'eau. Cette passion ne date pas d'hier. Ils ont commencé à se fréquenter à l'adolescence et leur premier achat comme couple a été une petite embarcation. «Je devais avoir 16 ans et Ron, 17 ans, lorsqu'on a acheté une petite chaloupe, se souvient Charlene avec amusement. Ça doit venir du fait que mon grand-père était pêcheur en Gaspésie et que mon père était pêcheur aussi.»

Aujourd'hui, les Chénier sillonnent les eaux du lac Saint-Louis et d'autres cours d'eau des alentours avec leur yacht. Ils aiment bien aller à Sainte-Anne-de-Bellevue, qui est tout près. Quand ils ont plus de temps pour faire la dolce vita, ils naviguent jusque dans le Vieux-Port de Montréal, pour y retrouver des amis et casser la croûte.

L'hiver, l'eau offre aussi son lot d'activités. Les marches sur le lac gelé, la pêche sur la glace et le patinage... Les Chénier racontent avoir tenu des matchs de hockey mémorables en famille et avec des amis, dans la baie.

Mais voilà, depuis quelques années, le couple Chénier passe ses hivers en Floride. Il ne profite donc plus aussi souvent des charmes de sa belle maison. Et l'été, Ron et Charlene s'ennuient de leurs enfants et de leurs petits-enfants, qui ont leurs occupations en Ontario et à Gatineau. «Avant, ils venaient toutes les deux semaines, et maintenant, c'est deux fois par année», illustre Charlene. C'est beaucoup pour se rapprocher de la famille que le couple a décidé de vendre. Mais c'est assurément avec un gros pincement au coeur qu'il va quitter l'endroit.

Photo fournie par Sotheby’s

Une terrasse vitrée jouxte le salon. En haut, on remarque la terrasse attenante à la chambre principale. Elle surplombe le lac.

La propriété en bref

Prix demandé: 1 988 000 $

Année de construction: 2008

13 pièces, dont 3 chambres et 3 salles de bains, 1 foyer au gaz; 1 abri d'auto

Superficie du terrain: 9600 pi2

Évaluation municipale: 642 200 $

Impôt foncier: 4495 $

Taxe scolaire: 1100 $

Courtière: Barbara Baudinet, Sotheby's (514 825-9890)

Consultez la fiche de la propriété: https://www.centris.ca/fr/maison~a-vendre~notre-dame-de-l-ile-perrot/23965183

Photo fournie par Sotheby’s

L'accès à la propriété est protégé par un portail électrique.