Les propriétaires sont des habitués de l'Île-des-Soeurs: pour l'un d'eux, c'est la septième adresse! Mais l'histoire a mal commencé la dernière fois. Louisa Fortin, leur courtier, les appelle, lorsqu'ils habitent à Montréal, pour leur faire visiter cette maison en rangée située dans une rue peu passante sise à proximité du concessionnaire automobile.

En entrant, Glenn Jones fait la moue: il n'aime pas où est placée la cuisine et n'apprécie guère le style colonial de l'ensemble.

René Lavallée, lui, est déjà tout excité et donne un coup de coude à son comparse pour qu'il se taise: il la veut, cette maison. Dès son entrée, René est tombé sous le charme de cet endroit clair, avec vue sur le fleuve et qui dégage une atmosphère qui lui parle déjà. Il peut aisément imaginer ce que les lieux auront l'air quand il en aura fini avec eux. Car ils s'embarquent dans des travaux majeurs qui vont durer sept mois. Tout est dégarni: la moquette arrachée, les murs abattus, les fenêtres changées... À partir de la coquille vide, ils refont tout dans un style très dépouillé avec l'aide du designer Michel Turgeon.

La cuisine et la salle à manger attenante occupent une place prépondérante, car le duo baigne dans cette ambiance à longueur de journée: il est propriétaire de la mythique boutique Les Douceurs du marché, au marché Atwater.

Glenn et René reçoivent beaucoup d'amis, et les agapes se tiennent dans un décor empreint de douceur avec le fleuve en toile de fond.

La cuisine immaculée, qui offre un look très sobre, est néanmoins équipée des meilleurs électroménagers et d'espaces de rangement hyperfonctionnels. Elle est à l'image du reste de la maison où tout est raffiné, sobre et facile à vivre. Au point où René n'arrive pas à nommer une pièce préférée: il aime tout, partout, parce qu'il a tout fait faire à leur goût. Verbomoteur, il n'a quand même pas trouvé le temps de dire comment il avait choisi le parquet. C'est Glenn, à la fin de la visite, qui dévoile que les lattes en frêne ont été huilées, puis séchées, après 14 essais pour trouver la bonne teinte!

Que penser de l'Île-des-Soeurs comme lieu de vie? Rien de négatif, selon René, bien au contraire. Près du centre-ville et facilement accessible malgré les menaces qui pèsent sur le pont; calme comme à la campagne malgré la proximité du centre-ville; intimité extrême en quelque sorte, car la résidence est située dans un des rares endroits de l'île où l'on a un accès direct au Saint-Laurent. Certains voisins ont même des quais! Ici, aucune piste cyclable entre l'eau et la cour. Celle-ci, joliment aménagée, comprend un jardin où tournesols et échinacées se mêlent aux choux, aux tomates et aux fines herbes: platebande ou potager? Un peu des deux. Des haies de cèdre isolent les occupants des autres, ne laissant qu'aux cyclistes roulant sur l'estacade tout à côté une vue éloignée sur cette oasis urbaine.

On ne s'étonnera pas que René et Glenn veuillent encore déménager. Mais pour une dernière fois, assurent-ils. Une maison est déjà en construction dans les Cantons-de-l'Est, dans un style complètement différent et spectaculaire.

Pour ceux qui connaissent leur échoppe, qu'ils se rassurent, car nos hommes n'ont l'intention ni de vendre, ni de déplacer Les Douceurs du marché. Ils se contenteront des douceurs de la campagne.

La propriété en bref

Prix demandé: 1 765 000$

Année de construction: 2000

Nombre de pièces: 8 pièces, dont 3 chambres, 3 salles de bains et 1 salle d'eau

Comprend électroménagers, dont laveuse-sécheuse Miele et hotte Zephyr, aspirateur central, système d'alarme, stores, luminaires (sauf lustre)

Impôt foncier: 10 076$

Taxe scolaire: 2180$

Accès privé au fleuve Saint-Laurent

Courtier: Louisa Fortin, Groupe Sutton sur l'Île, 514 769-7010