L'école primaire est toute proche, les arbres sont matures et la façade en pignon se démarque du lot. La «chaumière» ne manque pas de charme.

À l'intérieur comme à l'extérieur si l'on en juge par les photos d'été de la cour. L'endroit semble magnifique, apaisant avec la verdure qui l'enveloppe. Il y a une piscine creusée filtrée au sel et une grande terrasse en cèdre. La plupart des végétaux indigènes ont pu être conservés lors de l'ajout de la piscine d'après Stéphane de Varennes, l'un des propriétaires: «On voulait avoir une piscine sans tout dégarnir la cour.» Celle-ci se trouve en fond de terrain, et une clôture court de gauche à droite devant. «La piscine est vraiment séparée du reste de la cour.» Détail aussi esthétique que prévenant pour les oreilles des voisins, le système de filtration de la piscine est installé dans une remise.

De la vigne grimpe sur toutes les façades de l'habitation. Cela ajoute un je-ne-sais-quoi de vivant et d'exotique à la maison de banlieue, Mont-Royal ayant été l'une des premières banlieues de Montréal, faut-il le préciser. On est ici à quelques minutes à pied de la gare de train, à moins d'un quart d'heure du centre-ville. La banlieue idéale, quoi. «Mais pour acheter du lait, il faut prendre l'auto», dit M. de Varennes. Aussi, le choix d'habiter tout près de l'école Saint-Clément avait joué dans sa décision et celle de son épouse de déménager ici quelques années après la naissance de la première de leurs trois filles.

Les quatre chambres à coucher ont convenu à la famille, jusqu'à tout récemment. «Ça cadrait avec ce qu'on voulait à cette époque-là, et on voyait le potentiel d'agrandissement», résume le père. Exemple: il y a un grenier. Il pourrait faire un joli bureau ou une chambre d'ado.

La superficie habitable? Un peu moins de 2000 pieds carrés. Il y a un sous-sol aménagé avec salle d'eau, atelier, coin lessive. Mais c'est au rez-de-chaussée que ces travailleurs avaient eu le coup de foudre, à la vue du salon. Surtout en raison de l'impression d'ouverture et d'espace se dégageant de cette pièce claire. Des boiseries d'origine et un foyer (non fonctionnel) donnent le ton à la pièce, laquelle se prolonge du côté sud-ouest dans un vivoir ajouté après 1926. «Cette maison serait l'une des plus anciennes de Mont-Royal», indique le propriétaire, ingénieur, qui a fait des recherches à ce sujet peu après l'acquisition en mai 2000.

À l'origine, la propriété englobait les deux terrains voisins, poursuit M. de Varennes. (Les banlieusards de l'époque n'avaient pas les mêmes critères qu'aujourd'hui.) Mais même si le terrain a diminué en surface, l'impression de respirer à l'aise est demeurée.

Cour, terrasse, cuisine

Le couple a procédé à trois améliorations sur cette propriété annoncée à un million. Primo, la piscine, creusée en 2002. Puis la terrasse, ajoutée quelques années après la piscine.

À l'intérieur, l'essentiel des rénovations ont métamorphosé la partie arrière, celle donnant sur la terrasse: il s'agit de la cuisine et la salle à manger, refaites il y a trois ans. Une cloison séparait ces petites pièces sombres. Il y avait une dénivellation de quelques centimètres entre les deux planchers. De la porcelaine grise en unifie maintenant le sol. «On a en profité pour installer un plancher chauffant.»

L'espace décloisonné sert de lieu de rassemblement que le père de famille apprécie. «Il y a toujours une dynamique qui s'installe à cause de l'aire ouverte», que ce soit à l'heure des devoirs ou de l'apéro. L'îlot y contribue pour beaucoup.

Sa belle-mère, Nicole Vekemans, designer, a conçu la nouvelle cuisine, dotée de nombreuses armoires en érable. Il y a des étagères pour les livres de recettes près de la table. Une large niche exploite le volume au-dessus du combo réfrigérateur-congélateur (inclus). Aussi volumineux que le frigo, le congélateur s'avère fort pratique au quotidien, précise M. de Varennes.

Une anecdote. Ils avaient songé à inverser la localisation des espaces «cuisine» et «salle à manger». Leur designer les en avait dissuadés. «Elle nous avait expliqué qu'il valait toujours mieux garder le nombre de pas au minimum entre la porte d'entrée et la cuisine, pour le transport des sacs d'épicerie notamment.»

L'îlot de forme originale a été conçu sur mesure, et oui, il est visible (à peine) du vestibule. ll loge le lave-vaisselle, l'évier et d'autres rangements. «Ç'a été un gros casse-tête, l'îlot! On voulait pouvoir être assis tous les cinq, et il fallait en même temps dégager la porte-fenêtre [ajoutée par les propriétaires précédents]». Les trois ouvertures sont dénudées pour faire entrer un maximum de lumière. Bonjour l'allure contemporaine.

Le lustre des plans de travail en granit noir reflète la luminosité ambiante. Des encastrés au plafond et trois suspensions discrètes complètent le tout au-dessus de l'îlot et dans l'autre partie de la cuisine, là où sont rassemblés grille-pain, machine à café, planche à découper et fours encastrés. Une ouverture dévoile les branches ployant sous la neige d'un conifère, vert à l'année.

Pour environ le même prix, soit autour de 1 million, deux autres unifamiliales étaient annoncées dernièrement à Mont-Royal. Aucune n'arborait une cuisine aussi rutilante.

Par contre, il n'y a pas de salle d'eau au rez-de-chaussée de cette propriété de l'avenue Beverley.

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Prix demandé: 1 079 000$. révisé à 1 039 000$.

Année de construction: 1926

Nombre de pièces: 10 dont 4 chambres + 1 salle de bains + 1 salle d'eau.

Comprend deux réfrigérateurs, deux congélateurs, hotte, plaque de cuisson, fours encastrés, lave-vaisselle, système d'alarme, piscine creusée et accessoires, deux cabanons.

Évaluation municipale (2012): 613 800$

Impôt foncier (2013): 5531$.

Taxe scolaire (2013): 1257$.

À proximité d'une école primaire

Courtier: Équipe Bardagi, Re/Max du Cartier G.B., 514-271-9895