Il n'est pas nécessaire d'avoir une chic maison contemporaine comme Julie et Mathieu, le couple de médecins dans la série Trauma, pour profiter d'un panorama époustouflant dans sa cour. Une autre maison de Mont-Saint-Hilaire en jette, comme on dit. Dans un style totalement différent. (Oui, c'était bien une maison de cette banlieue montérégienne qu'on pouvait admirer dans la série télévisée.)

C'est un «manoir» de 16 pièces. Pas ancien du tout. Sa construction remonte à 2004.

Tout de toc et de broc? Non. De la pierre véritable en recouvre les façades.

Les propriétaires avaient vu la pierre artificielle sur la maison d'un ami virer au mauve quelques années après la pose. «On a tellement eu peur», dit l'homme qui habite au 510, rue du Sommet avec son épouse. Ils ont déboursé 70 000$ de plus pour habiller leur résidence de vraie pierre plutôt que d'opter pour une imitation.

Cet entrepreneur tient à garder l'anonymat. Son épouse travaille avec lui. Ils sont les parents de trois enfants. Quand ils ont emménagé il y a sept ans, leur fils avait sa chambre à l'étage pour pouvoir dormir près d'eux. Les deux filles ont préféré établir leurs quartiers au sous-sol, dans deux chambres à coucher séparées construites près d'une des trois salles de bain de la maison, chacune pourvue d'une grande penderie éclairée.

Le sous-sol compte cinq autres pièces incluant une cave à vin (capacité de 1000 bouteilles) et un débarras de 130 pieds carrés.

Résidence sur mesure

Maçonnerie, armoires de cuisine, planchers, cave à vin: le couple a sous-traité tous les éléments de finition de la maison, livrée à l'état brut (sur le gypse).

C'est une unifamiliale sur mesure, comme la plupart de celles que l'on retrouve dans le Domaine de la falaise, indique la courtière Diane Oliver. Un secteur relativement récent bâti entre la route 116 et le mont Saint-Hilaire.

Un escalier avec rampe en merisier relie les trois niveaux.

Trois pièces se démarquent du lot.

Le salon formel, à droite du hall d'entrée, transporte les visiteurs dans un univers grandiloquent. Ce n'est pas que la pièce soit particulièrement grande. «Cela ressemblait à une niche à chien ici», note la femme passionnée de décoration qui habite ici.

Des moulures ornementent le plafond: celui-ci a une forme anguleuse particulière. Elle s'est inspirée d'une église de la région et l'a élaborée avec une décoratrice de Saint-Hyacinthe. Il y a un foyer au gaz habillé d'un manteau assorti au style des moulures. Un miroir doré reflète la lumière entrant par la grande fenêtre que l'on peut voir en passant devant la maison. «Je suis une ancienne princesse, c'est certain.»

La salle familiale a un foyer (au bois) et un plafond particulier (à caissons). C'est une pièce plus chaleureuse, plus habitée aussi... L'un des nombreux téléviseurs de la maisonnée jouxte la cheminée en pierre. Une réussite dans le genre.

La cuisine profite d'une hauteur sous plafond de 14 pieds. Une coupure de magazine américain a servi de base à sa conception. Les nombreuses armoires sont en érable. Il y a une cuisinière au gaz avec hotte cheminée de style campagnard (Cornici Créations). Les comptoirs? Du granit.

Une ouverture au-dessus du lavabo offre des vues sur la montagne - une montagne dans leur cour, littéralement!

La cuisine s'ouvre d'un côté sur une salle à manger formelle. De l'autre nous découvrons le «coin» repas, pièce en soi donnant accès à cette cour avec piscine creusée.

Le terrain s'étend sur 37 118 pieds carrés de terrain, d'après l'inscription.

Les propriétaires ont mis la vaste propriété en vente parce que leurs trois enfants l'ont quittée et qu'ils ont acquis un terrain au bord du Richelieu. Ils aimeraient s'y faire construire une «maison-chalet». «Nous en avons déjà parlé avec notre architecte [Mario Adornetto]», dit la dame. «Il y aura moins de pièces qu'ici.»

C'est-à-dire que toute pièce utilisée «moins de dix fois par année» sera éliminée des plans: salle à manger, salon, salle de billard...

Dommage que leur salle d'entraînement soit isolée sous le garage, complètement coupée de cet environnement naturel. Une erreur, concède le mari.