C'est un secteur un peu rêche sur les bords. Des garages et d'anciennes manufactures côtoient des duplex et quelques bungalows à toit plat. Ce tissu industriel et bigarré attire les créatifs dans le Mile-Ex - contraction de «Mile-End» et de «Parc Extension» - entre lesquels se trouve ce quartier émergeant. Celui-ci est en partie enclavé par des voies ferrées.

Signe qui ne ment pas: des architectes ont élu domicile ou aménagé leurs bureaux dans ce coin de la ville.

La Petite Italie et le marché Jean-Talon sont à portée de jambes.

Tout cela avait plu à la danseuse et chorégraphe Shirley Marquis. La Montréalaise avait découvert le Mile-Ex en allant se promener au sud de «sa» rue Beaubien. Elle avait remarqué des bâtisses rénovées. «Elles avaient le style que je recherchais. Quand je me suis mise à regarder pour acheter une propriété, je suis retournée voir par là.»

Elle a acquis un loft aux Ateliers Marconi en juin 2006.

«J'ai aménagé l'espace de façon à pouvoir y travailler. En positionnant l'ameublement autour de l'aire centrale, j'arrive à avoir assez d'espace pour créer et répéter dans le loft», dit celle qui chorégraphie des numéros pour des artistes de cirque professionnels et des gymnastes.

«J'ai installé un tissu aérien sur les poutres d'acier du plafond. Ces poutres sont d'ailleurs l'une des raisons qui m'ont fait tomber en amour avec l'endroit», explique la femme de 36 ans (parce que cela permet un accrochage sécuritaire).

Les Ateliers Marconi sont de vrais lofts aménagés dans une ancienne usine de textile angle Jean-Talon. Les hauts plafonds en lattes de bois ont été préservés lors de la transformation résidentielle. Les poutres aussi, comme les gicleurs aux plafonds et les colonnes en acier apparentes. Les planchers sont couverts de dalles de béton.

À vendre ou à louer

La porte du logis de Mme Marquis s'ouvre dans la pièce principale du loft et cette grande étendue grise et lisse; voilà ce que l'on remarque en entrant.

À droite, nous voyons la cuisine. Il y a un comptoir en pierre et plusieurs armoires construites en dessous et au-dessus du plan de travail.

L'autre trait caractéristique de cet appartement spécial, c'est la fenestration. Deux grandes ouvertures percent le pan de mur extérieur qui donne sur la rue Marconi.

La propriétaire a aménagé sa chambre à coucher près d'une porte «de garage» côté ouest. Une luminosité abondante appréciée par cette artiste qui s'adonne à la peinture entre deux acrobaties. «J'ai personnalisé l'endroit avec quelques-unes de mes créations, faites dans le loft.»

Il y a aussi quelques photos accrochées au mur. L'une, une femme de dos en train d'escalader une paroi rocheuse. C'est elle. «Squamish est la plus belle place au Canada pour la grimpe», écrit-elle depuis la Colombie-Britannique. Elle et son copain se sont posés à Squamish après un long voyage routier en Arizona et en Californie. Ils veulent continuer «d'expérimenter la vie de nomade» et c'est pourquoi elle a décidé de mettre en vente son loft cette année. Elle en demande 319 000$.

Les frais communs s'élèvent à 2232$ par année. En additionnant les différentes taxes aux frais de copropriété, les charges de l'acquéreur tourneront autour de 5000$ annuellement.

Avis à ceux dont le bail viendrait à échéance le 30 juin et qui n'auraient pas encore trouvé leur prochain logis: Shirley Marquis est flexible! Si aucun acheteur ne se manifestait à court terme, elle serait prête à louer son loft pour 1500$ par mois. Une bonne occasion d'essayer le quartier avant d'y investir...

La propriété en bref



Prix demandé:
319 000$.

Année de la construction: 1955.

Année de la transformation: 2005.

Nombre de pièces: 2 + 1 salle de bains.

Comprend réfrigérateur, laveuse, sécheuse, luminaires, climatiseur mural, ventilateur de plafond.

Évaluation municipale (2012): 214 600$

Impôt foncier (2012): 2134$

Taxe scolaire (2011): 433$

À proximité du marché Jean-Talon, du parc Jarry et de la station de métro Parc.

Courtière: Marie-Claude Palassio, McGill Immobilier, 514-815-8190