Deux bâtiments hexagonaux forment une maison spéciale à Frelighsburg. Elle coiffe la crête d'une colline des Cantons de l'Est, offrant des vues panoramiques jusqu'au mont Jay Peak, dans le Vermont.

C'est une construction toute récente, l'idée d'une femme de la région.

«Je viens de Cowansville, explique la propriétaire, Kateri Charbonneau. Mes enfants ont fréquenté la maternelle et l'école primaire ici, à Frelighsburg. J'aimais beaucoup ce village.»

Elle a donc acheté un terrain chemin du Pinacle, des années plus tard, avec l'intention de s'y bâtir un jour un «cocon». Un logis qu'elle partagerait de temps à autre avec ses fils devenus adultes, lorsque ces derniers séjourneraient dans la région où ils ont conservé des amitiés. «Après avoir vécu à Frelighsburg, nous étions retournés à Cowansville, puis nous étions revenus tout près d'ici sur Abbot's Corner», détaille Mme Charbonneau.

Depuis sa séparation, la dame avait acheté et habité quelques maisons centenaires, raconte-t-elle. «Quand j'ai voulu construire ici, je voulais quelque chose de moins conventionnel [que mes anciennes maisons]. Je voulais aussi plus de fenêtres.» C'est ainsi que la quarantenaire a accouché d'un premier bâtiment en forme d'hexagone en 2010, une maison caractérisée par des ouvertures dans chaque pièce.

«Il y a beaucoup d'angles. Pour placer les meubles, c'est un petit défi.» Aussi a-t-elle dû se défaire de certains meubles.

S'il fait chaud l'été? Oh oui! Surtout dans sa pièce préférée, une salle à manger ouverte sur la cuisine. Six fenêtres percent cet espace. En hiver, l'exposition solaire et un poêle à bois (Jotul) rendent ce lieu particulièrement douillet, rendu plus enveloppant encore par les lattes de pin rouge au sol et au plafond.

Les 1000 pi.2 de superficie de ce bâtiment comprennent deux chambres et une salle de bains au plancher radiant.

Tout cela en rez-de-chaussée, sous un plafond cathédrale.

«Au départ, c'était mon petit cocon à moi, mais la vie a changé...». Autrement dit «le petit chalet de Frelighsburg qu'on va garder tout le temps» s'est transformé non pas en papillon, mais en résidence ne convenant plus aux besoins de sa famille élargie.

Deux hexagones

Un deuxième bâtiment à deux niveaux s'est greffé au premier en 2011 pour héberger le nouveau conjoint de la propriétaire et ses deux enfants. L'étage abrite la chambre des garçons et une chambre principale. Entre les deux loge une salle de bains avec comptoir-lavabos, penderie et immense douche. «Mon conjoint fait 6'5...»

Un séjour et un vestibule relié au nouveau garage occupent le rez-de-chaussée de cet agrandissement, avec un hall au plafond double hauteur. Il y a un deuxième poêle à bois à cet endroit.

L'administratrice d'une résidence pour aînés dit avoir «tout conçu» pour la première phase, l'intérieur comme l'extérieur. Pour la deuxième phase, elle a dû consulter un architecte de Bromont et faire approuver ses plans.

La résidence totalise près de 2800 pi.2 hors sol, selon elle (il y a un vide sanitaire).

Le terrain de presque 9 acres s'étend en longueur et descend dans la vallée. La topographie l'avait incitée à ériger l'habitation sur un cap de roc dominant ce terrain, à quelques dizaines de mètres seulement du chemin public en terre battue. C'était moins compliqué et moins coûteux de bâtir là plutôt que plus profondément dans les terres.

Des vues sur trois monts

On voit le mont Pinacle dans la direction que prend le soleil en allant se coucher, au sud-ouest.

Plus loin vers le sud-est se dessine la silhouette du mont Jay Peak. Une galerie abritée permet aux résidants de profiter du panorama.

Et au nord, depuis que Kateri Charbonneau a fait abattre des arbres dans son petit bois, elle peut voir jusqu'au flanc sud de la station de ski Bromont et elle s'en réjouit.

Des oeufs d'émeu couvent dans une cage déposée au sol de ce séjour orienté au nord. Mme Charbonneau convoite une fermette. Qui serait idéalement localisée plus près de la route 133 parce que cela permettrait à son chum, «un chasseur», de pratiquer son loisir sur place et de rejoindre plus rapidement son lieu de travail à Montréal.

L'arrivée de l'équipe de Star Académie dans le secteur n'a aucun rapport avec la mise en vente selon Mme Charbonneau. «Avec Star Académie, l'intérêt pour Frelighsburg va augmenter», croit sa courtière, Sylvie Houde. Le prix demandé vient d'être révisé de 519 000$ à 509 000$.

La propriété en bref

Prix demandé : 519 000$ révisé à 509 000$. Incluant les luminaires, les stores, un climatiseur mural, un lave-vaisselle et un système d'alarme.

Année de construction : 2010-2011.

Nombre de pièces : 10, dont 4 chambres, 2 salles de bains, salle de lavage.

Évaluation municipale: n.d.

Impôt foncier (2011) : 1638$.

Taxe scolaire (2011): 495$.

Courtière: Sylvie Houde, Re/Max Professionnel S.H., 450-298-1111.