Quinze appartements ont pris racine dans un ancien monastère de Notre-Dame-de-Grâce en 2005. Celui-ci compte deux étages. Il se trouve à l'emplacement de l'ancien choeur des religieuses. Les moniales s'y rassemblaient les unes face aux autres sur deux estrades dans une sorte de petite chapelle. Des grilles isolaient celle-ci de la vraie chapelle (plus vaste), perpendiculaire.

Premier constat en entrant dans cette unité du monastère reconverti: cela sent l'église. À cause des éléments en bois conservés à l'intérieur. Les garde-corps notamment. Les parquets sont-ils en chêne? Leur aspect neuf et lisse contraste avec les murs de pierre rugueux et centenaires. Les vendeurs ne peuvent le confirmer.

Lumière

Les fenêtres du bâtiment original ont été conservées. Aucun plancher ne vient s'appuyer sur deux de ces quatre grandes baies, n'obstruant ni la forme de ces fenêtres en arc brisé ni leur éclat.

La pièce de séjour bénéficie de ces entrées de lumière, que des cloisons blanches amplifient.

Une ouverture supplémentaire baigne la salle de bains du niveau supérieur. Une baignoire ovale se trouve sous cette fenêtre.

Son

L'appartement s'étend sur un niveau principal et une mezzanine. Le plafond voûté procure à l'endroit des propriétés acoustiques hors normes pour une habitation. De quoi faire saliver un joueur de piano, avance le courtier retenu pour vendre cette copropriété.

Elle appartient à un jeune couple. Il vient d'une banlieue de Detroit et elle, de l'est de Montréal. À NDG, ils ont trouvé un milieu de vie attirant près du village Monkland. Pour en atteindre le coeur, il suffit de marcher quelques minutes... après avoir enjambé l'autoroute Décarie.

Impossible de l'ignorer: cette artère draine un grand flot de véhicules jour et nuit. Et dire que des tramways passaient par là de 1908 à 1959! Le couple prévoit déménager dans une maison.

Lieux de passage

Sur la passerelle de la mezzanine, on a une vue plongeante sur la travée autoroutière, mais il suffit de poser les yeux à hauteur d'homme pour se distraire de plus jolie façon.

L'ameublement de la chambre des maîtres est spartiate, pierres et briques formant l'essentiel de ce (haut) lieu. C'est un espace décloisonné. Il loge dans un angle du bâtiment. Cela signifie une exposition avantageuse sur deux côtés, sud-ouest et sud-est.

Une salle d'entraînement meuble l'autre extrémité de la mezzanine. (Peut-on l'appeler «mezzanine» vu l'ampleur des lieux?) Cette pièce, elle aussi décloisonnée, s'ouvre sur les pièces de vie en contrebas.

De là part l'escalier. Il longe le mur de pierre de la façade avant et offre une vue d'ensemble du séjour et de la salle de séjour.

Il y a là un foyer au gaz, visible de la cuisine aménagée sous la salle d'entraînement, mais ouverte sur la salle à manger.

Cloisonnée, une deuxième chambre complète ce niveau, en plus de la deuxième salle de bains, d'une salle d'eau et du hall d'entrée. Des rangements se trouvent à cet endroit, au sous-sol et près de l'entrée du 4e étage, niveau mezzanine.

Les deux étages sont accessibles par les aires communes de l'immeuble.

Cette copropriété est offerte depuis quelques semaines sur le marché à 354$ le pied carré. La superficie totalise 1800 pieds carrés d'après le courtier.

Grandes surfaces voisines

Des moniales auraient vécu en ce lieu de 1902 jusqu'au début des années 1990. Elles cultivaient un jardin à l'arrière, selon une voisine des propriétaires. Cette descendante des Décarie - propriétaires terriens ayant fait fructifier des terres à Côte Saint-Luc et dans l'ouest de Montréal - raconte que la famille Décarie cultivait jadis des melons non loin du monastère. Dorénavant on y trouve, outre le collège Villa-Maria, un lotissement de maisons en rangée.

Ces maisons construites par Dorbec offrent plus de 3000 pc par unité.

L'ensemble (maisons récentes et vieil immeuble) est connu sous le nom de «Square des gouverneurs». Il est situé juste à côté du métro Villa-Maria.