Monique Dandurand et Guy Meyer veulent vendre leur maison à Vaudreuil. Cela fait 10 ans qu'ils l'habitent. Lui vient de la Haute-Savoie et elle, du Québec. Mme Dandurand raconte qu'en entrant dans cette maison aux plafonds couverts de lattes de bois, elle s'est sentie très bien et s'est dit que son époux se sentirait un peu comme chez lui.

Le 11 septembre 2001, l'ex-célibataire membre des vieilles planches, un club de ski (!) dans les Alpes, a vendu sa maison à Chamonix pour s'établir de façon permanente au Canada. «Au Québec plutôt», précise le retraité, sourire en coin, devant une tasse de café filtre. Pour la petite histoire, les deux se sont connus sur une pente de ski là-haut avant d'unir officiellement leurs destinées à Chamonix par un bel après-midi neigeux.

Eux qui avaient le massif du mont Blanc comme environnement immédiat vivent donc depuis 10 ans entourés d'une haute haie, dans une banlieue leur procurant intimité et tranquillité. Seules les cigales brisent le silence en ce jour d'été.

L'entrevue a lieu dans la véranda, l'une des pièces les plus ensoleillées. C'est une extension à l'arrière de l'habitation.

Une autre extension flanque le côté ouest de la maison de style canadien. La dame, retraitée elle aussi, y a aménagé un bureau avec causeuse entre les trois murs percés de fenêtres. Les murs sont tapissés de papier peint aux motifs discrets, oeuvre de son mari.

À Chamonix, M. Meyer rappelle qu'il travaillait dans un commerce de détail et qu'il faisait de menus travaux manuels, comme la pose de papier-peint. Son savoir-faire est visible dans les autres pièces, en particulier aux murs et au toit mansardé des chambres, à l'étage.

Son passé alpin tapisse littéralement les murs! Représentation du massif du mont Blanc punaisée au sous-sol. Affiche rétro de Chamonix collée au mur du bureau. Jusqu'à ces vieilles photos en noir et blanc, parfaitement restaurées, représentant la mère et la tante de M. Meyer assises dans une luge à Chamonix. Un peu plus et on se croirait dans la salle à manger d'un resto savoyard: mobilier en bois, poutres apparentes, bibelots rapportés de Savoie; pour être chaleureux, c'est chaleureux!

Il y a d'ailleurs un foyer au bois dans le salon. «Les murs ici étaient tout couverts de planches de bois. C'était très sombre», poursuit Mme Dandurand.

Le couple a récupéré les planches retirées ici et des ouvriers les ont fixées aux murs et au plafond de la véranda. «Nous avons aussi enlevé des tapis au deuxième et refait des planchers.»

Il y deux chambres d'amis en plus de la chambre principale. C'est là que séjournent les deux petits-enfants de Mme Dandurand lorsqu'ils sont en visite. Ces enfants incarnent la raison pour laquelle cette Québécoise, qui a vécu plusieurs années en France, a finalement décidé de revenir au bercail: elle voulait se rapprocher de sa fille.

Éprouvant des problèmes aux genoux, confie-t-elle, cette ancienne agente immobilier doit se résoudre à quitter cette maison à étages. N'en déplaise à son compagnon, le couple emménagera, probablement dans une maison de plain-pied. Une maison prête à habiter, idéalement, «parce qu'on ne veut plus entreprendre de grands travaux de rénovation», confie Mme Dandurand.

Prix demandé: 595 000$

> Année de construction: 1983

> Nombre de pièces: 13, dont 3 chambres " 3 salles de bains

> Garage double détaché construit en 2004

> Évaluation municipale (2010): 430 500$

> Impôt foncier: 2498$ (2011)

> Taxes scolaires: 951$ (2011)

> Courtière: Monique Gagnon, Re/Max Royal (Jordan), 450-455-5747