Le loft vient dans diverses saveurs. Même s'il échappe à toute classification, il peut prendre des visages variés... qui ont des airs de famille. Qu'il s'agisse d'entrepôts, d'écoles ou d'églises convertis en condos ou en logements locatifs, le loft tient généralement de l'espace à vocation industrielle ou commerciale qu'on a déconstruit pour en faire une habitation.

Celui de Stefie Shock entre dans la catégorie de ces habitations qui perpétuent un certain passé commercial tout en mettant en valeur une architecture parfois malmenée. Le sien est sis dans la partie est du Plateau Mont-Royal. Une ancienne banque construite en 1958. «Une Banque provinciale», précise le chanteur, qui ne se souvient pas de cette raison sociale. Pas étonnant, la Banque provinciale a fusionné avec la Banque canadienne nationale en 1979. Depuis, elle est devenue la Banque Nationale. Mais revenons à notre loft ou plutôt celui de M. Shock qui l'a investi il y a deux ans. Un espace plutôt grand avec ses 2033 pi2 d'aire habitable répartis sur un rez-de-chaussée décloisonné et un sous-sol encerclé de pièces de rangement.

 

Le premier comprend la cuisine, une grande pièce commune et la salle de bains. Une frontière, imposée par les différentes surfaces au sol, divise psychologiquement la cuisine du salon/bureau/chambre. Le côté séjour est recouvert de lattes de bois couleur bambou. Le côté repas, comprenant la salle à dîner et la cuisine, est en carrelage de céramique aux tons rouille.

À part les fenêtres-vitrines qui procurent brillance et espace en s'étalant sur la presque totalité du mur côté ouest, le clou de cette pièce est sans contredit la grande porte en inox de l'ancien coffre-fort de l'édifice. Une embrasure impressionnante autant par sa taille que par la révérence qu'elle impose. Après tout, on ne peut qu'imaginer les secrets qu'elle a protégé durant ses 34 ans d'existence alors qu'elle était la gardienne des investisseurs de la banque.

La porte, qui s'ouvre étonnamment bien grâce à un habile mécanisme, garde maintenant un tout autre secret: celui de l'intimité des résidants et de leurs invités. C'est la nouvelle salle de bains! Divisée en deux aires, la première étant la pièce de rangement des produits pour lui et pour elle, la seconde, celle des cabinets et de la douche en coin.

Le carrelage de ces pièces est charmant avec sa céramique noire et ivoire en damier. Ailleurs, les teintes sont agencées. «Le rouge, l'orangé et le jaune, rien d'autre», précise l'artiste qui adore cette palette.

Le séjour est sis au milieu du rez-de-chaussée presque carré. Il pourrait être ailleurs, le long d'un mur par exemple, puisqu'aucune division n'impose de vocation ferme. Stefie Shock y est allé avec ses goûts quand il a emménagé en choisissant un coin pour y installer sa chambre. «Au début, j'avais placé la chambre en bas, mais je préférais l'espace du haut.» Il a plutôt décidé de disposer ses instruments et son attirail de studio d'enregistrement au sous-sol. Et des instruments et de l'attirail, il en a plein, métier oblige! Cette pièce est assez grande pour tout recevoir. Autour, des rangements accueillant lessive, bureau fermé, autre salle de bains et grands placards. «Du rangement, on n'en manque pas», note M. Shock.

En raison de la cage d'escalier qui a été agrandie par un précédent propriétaire, l'éclairage n'y est pas déficient malgré l'absence d'ouverture sur l'extérieur.

Le loft est situé dans un coin résidentiel, légèrement en marge de l'agitation et de l'effervescence de l'avenue du Mont-Royal. Un joli parc fait face à l'édifice, ce qui plaît immensément au labrador du couple. Autour, de grands arbres et des rues paisibles.

Le couple quitte son loft... pour un autre (quand on aime...) qui le rapprochera de son travail.

 

La propriété en bref

Prix demandé : 399 000$

Cinq pièces décloisonnées

Deux salles de bains

Comprend beaucoup d'espace de rangement, deux coffres-forts et une chambre forte.

Agent : Barbara Sainte-Marie, - Re/Max du Cartier. 514-278-7170