Fin avril. Vous prévoyez déménager fin juin. Si ce n'est déjà fait, assurez-vous dès à présent les services d'une entreprise de déménagement. Il y a encore de la place. Mais gare aux déménageurs d'occasion.

Fin avril. Vous prévoyez déménager fin juin. Si ce n'est déjà fait, assurez-vous dès à présent les services d'une entreprise de déménagement. Il y a encore de la place. Mais gare aux déménageurs d'occasion.

 «Certains affichent complet pour le 1er juillet et les jours précédents», déclare le directeur des ventes de chez Clan Panneton, succursale Québec, Jean Arsenault. Pas tous, cependant.

Il rappelle qu'en juin, les honoraires des entreprises vont croissant. Pour un camion et trois hommes, par exemple, le tarif horaire est de 115 $ jusqu'au 15 ; de 150 $ ensuite jusqu'au 25 ; puis de 160 $ jusqu'au 2 juillet.

Plus on s'y prend tôt, moins c'est cher et plus les déménageurs sont dispos. Le soir du 1er juillet, pariez que certains seront surmenés.

Non-sens

D'un autre côté, dit un autre, si vous déménagez dans une maison de 400 000 $ et plus, n'allez tout de même pas embaucher un déménageur à bas prix ou d'occasion. Gardez-vous de compromettre vos meubles de choix. Ce serait un non-sens.

«Ces biens, quels qu'ils soient, sont importants à vos yeux. Plusieurs ont une grande valeur. C'est votre patrimoine et un pan crucial de votre intimité qui sont transportés. Confiez le travail à une entreprise fiable», déclare Robert Piché, membre du conseil d'administration de l'Association du camionnage du Québec et directeur général de Déménagement Paradis.

Consulter les pages jaunes est bien. Mais attention! plaide-t-il, il faut voir derrière les gros «placards publicitaires». Il faut s'informer, joindre le déménageur, se rendre chez lui éventuellement, vérifier son appartenance ou non à l'Association du camionnage du Québec ou s'il a été l'objet de plaintes à l'Office de la protection du consommateur.

Dans la région de Portneuf, se souvient M. Piché, il y a ce dicton : «Grosse vitrine, petit magasin». Et service lamentable, éventuellement. Aussi, faut-il ne rien prendre pour acquis.

 Par ailleurs, ne soyez pas dupes. Ne croyez pas faire une bonne affaire avec une entreprise «à prix trop beaux pour être vrais» ou avec une autre qui sort soudain de nulle part.

Il faut, selon les observateurs, craindre à tout crin les «occasionnels». Ils offrent leurs services au printemps dans les petites annonces des journaux et sur les babillards des supermarchés. En juillet, ils disparaissent dans la nature. Ni vu ni connu.

On ne peut souvent les joindre que par téléphone. Ce qui est suspect.

«S'ils refusent de donner leur adresse, fuyez-les», recommande la Commission des transports du Québec.

Gardez-vous loin de ces déménageurs à «petits prix», insiste la Commission. Souvent, leur véhicule n'est pas conçu à cette fin et ne disposent pas des accessoires de protection suffisants.

Quant aux couvertures d'assurance, il est probable qu'ils n'en aient pas «même s'ils jurent le contraire» et qu'ils ne soient pas en règle eu égard à la CSST. En cas d'un accident de travail, ils pourraient vous en tenir responsable.

De plus, leur main-d'oeuvre peut n'être ni qualifiée ni expérimentée. Dans ce cas, il y a risque d'accident, de bris et de lenteurs qui sont de nature à faire tourner inutilement le chronomètre. Certains joignent l'impolitesse à l'incompétence.

Des «extras»

D'un autre côté, on pourrait être séduit par les prix qui défieraient toute concurrence d'un déménageur en règle. «Méfiez-vous s'ils sont beaucoup plus bas que les autres», dit Industrie Canada. Car ses services pourraient être discutables à moins qu'ils ne vous réservent, à la fin, tout un train «d'extras».

La hausse considérable du prix du carburant ces dernières semaines peut constituer un excellent prétexte à cela. Le temps imparti aux déménageurs pour se rendre à votre domicile et revenir de votre nouveau domicile en est un autre.

Une fois que vous aurez choisi votre déménageur, exigez de ce dernier des termes de référence clairs afin de ne pas avoir de mauvaises surprises.

«Un déménageur doit annoncer avant ce sur quoi il fonde sa tarification. Aussi bien que le temps - une heure, peut-être - pour son allée chez vous et son retour à sa place d'affaires. Cela est normal puisqu'il se doit à ses salariés même sur la route», dit-on.

En fait, on compte d'ordinaire une heure par pièce pour un déménagement. Le calcul est, en principe, vite fait: un 4 1/2 requerra 4 heures 30.

Mais ce n'est pas absolu, dit M. Piché en sa qualité de porte-parole de l'Association du camionnage. Il faut prendre en compte les difficultés: les escaliers spécialement s'ils sont en colimaçon, le trajet par ascenseur dans les immeubles à logements en hauteur, l'impossibilité de stationner tout près des entrées du véhicule de déménagement. Cela s'ajoute à la comptabilité du temps. Si vous embauchez deux déménageurs au lieu de trois, de même.

Location

Supposons, à présent, que vous préfériez effectuer votre déménagement par vous-même. Cela, après avoir pesé le pour et le contre. Et les risques.

Il est encore temps de vous réserver un camion auprès d'une entreprise de louage. Il est probable que vous soyez même à la dernière minute et que vous deviez vous satisfaire d'un véhicule plus imposant que vos besoins et une plage horaire peu commode. Dernier conseil: il faut aussi appréhender le plein d'essence...