Faire le bon choix, payer le juste prix: acheter une maison est à la fois stimulant et stressant. Des acheteurs se racontent.

Alia Ishii et son conjoint, Jérémie C. Forest - qui ont tous deux 28 ans -, savaient ce qu'ils voulaient quand ils ont pris la décision de devenir propriétaires. Même s'ils en étaient à leur premier achat, ils avaient faits leurs devoirs. Ils ont d'abord suivi une formation de coaching immobilier. Ensuite, ils ont mis en place leur stratégie, obtenu une préapprobation auprès d'une institution financière, puis requis les services d'un courtier.

Le choix

Lorsqu'ils ont commencé leurs recherches, Alia Ishii et Jérémie C. Forest avaient toujours été locataires. Ils ne voulaient pas d'une simple maison, mais plutôt d'un immeuble qui allait leur permettre de les aider à payer leur hypothèque, et permettre à la grand-mère de la jeune femme de vivre près d'eux. Au départ, ils avaient beaucoup de critères. Trop même, ont-ils dû admettre après un an de recherche. «Notre stratégie était de payer un bien immobilier à un prix juste. Il fallait qu'il soit rentable et en bon état», indique Jérémie. Depuis un an, ils sont les heureux propriétaires d'un triplex qu'ils aiment parce qu'il est spacieux et bien situé.

Le quartier

Initialement, le couple avait jeté son dévolu sur le quartier Vieux-Limoilou à Québec, mais il a vite déchanté. «On voulait des services à proximité, mais on s'est rendu compte que la plupart des immeubles qui étaient sur le marché étaient très chers et souvent en mauvais état», raconte Alia. C'est finalement après avoir élargi son champ de recherche que le couple a déniché sa perle rare dans le quartier Maizerets. «Nous sommes bien tombés. C'est un peu plus loin des commerces, mais les terrains sont plus grands. C'est calme, sécuritaire, multiethnique et familial. Ce qui est un plus pour nous parce que nous avons un petit garçon de deux ans et demi. Plus le temps passe et plus on aime le quartier», explique Jérémie.

L'achat

Suivant les conseils de leur courtier immobilier, les deux jeunes gens ont présenté une offre d'achat audacieuse, en deçà du prix de l'évaluation municipale. «Le prix affiché était de 369 000 $ et l'évaluation de 351 000 $. On a fait une offre agressive de 322 000 $. Elle a été refusée au départ», se souvient Jérémie. Le vendeur était toutefois motivé et n'avait pas reçu d'offre depuis un an. «C'était un monsieur qui avait acquis l'immeuble il y a cinq ans afin que sa fille puisse s'y installer, mais cela ne s'est jamais produit. Il ne voulait plus s'occuper d'un immeuble.» Vu l'état du marché, favorable aux acheteurs, et parce qu'il avait du temps devant lui, le couple avait la balle dans son camp. À la suite de tractations entre les courtiers, le prix de vente a été fixé à 345 000 $, mais sans garantie légale. «On avait fait faire une inspection et mis à part quelques détails, tout était en ordre. On était prêts à prendre le risque», dit Jérémie.

Si c'était à refaire

Propriétaire depuis février, le couple admet qu'une inspection réalisée en plein hiver est loin d'être idéale. «En raison de la neige, nous ne sommes pas entrés dans le garage. Malheureusement, il n'est pas en super bon état», raconte Jérémie. Les jeunes acheteurs ont aussi été un peu intimidés par tous les gens présents lors des visites. S'ils devaient recommencer le processus, ils poseraient davantage de questions aux locataires pour être certains d'avoir l'heure juste. Heureux dans leur chez-soi, les deux jeunes semblent disposés à acquérir d'autres immeubles. En attendant, ils découvrent et savourent leur nouvelle vie de propriétaires.

Les acheteurs

Qui: Alia Ishii et Jérémie C. Forest

La propriété: Un triplex de 1952

Endroit: Québec

Expérience: 1er achat

Prix d'achat: 345 000 $