Bombements
Après plusieurs décennies de loyaux services, les parements de brique ont tendance à vouloir se détacher du bâtiment. Apparaissent alors les ventres-de-boeuf, ces bombements qui peuvent finir par s'écrouler au sol.
Avec le temps, et lorsqu'il y a abondance d'humidité, les attaches métalliques qui retiennent le parement de brique au bâtiment sont détériorées par la rouille. La gravité ne suffit plus à tenir le tout en équilibre. Les premiers déplacements apparaissent généralement au sommet du mur, ou entre les fenêtres de l'étage supérieur.
Pour repérer un ventre-de-boeuf, on se place le plus près possible du parement, les yeux tournés vers le haut. On peut aussi découvrir des bombements en scrutant la brique le long des fenêtres.
Les déformations dans les parements de brique peuvent être stabilisées à l'aide de tire-fonds qui demeureront visibles. Cependant, la seule solution durable consiste à démonter les portions de murs touchées et remettre la brique en place avec des attaches et du mortier neufs.
Joints friables
À moins d'être exposée à des quantités d'eau anormales, la brique a une durée de vie presque illimitée. Les joints de mortier ont pour leur part une durée de vie estimée à 40 ans.
Dans le parc immobilier montréalais, de nombreux édifices centenaires n'ont jamais été rejointoyés. Certains joints très minces, ou placés en retrait de la surface des briques, survivent brillamment aux affres du temps.
À bien des endroits, le mortier tombe littéralement en poudre. En peignant le mur de brique, on ne fait qu'accélérer la détérioration du mortier. Pour éviter des affaissements et prolonger la vie du parement, ces joints friables doivent être évidés sur environ deux centimètres de profondeur. Le maçon chargé de cette réparation devra prendre soin d'appliquer un nouveau mortier aux apparences et propriétés semblables à celles du mortier d'origine.