Il est important de faire une bonne inspection visuelle de la maison et ses bâtiments. On cherche des terriers existants ou des accès potentiels vers l'intérieur. Avec un grillage au maillage d'un centimètre ou moins, de la tôle ou des planches de bois, on bloque les accès sous le balcon, le patio, la remise, etc. Même chose pour la toiture, en portant une attention particulière aux évents de toit et cheminées.

AVANT LA CHASSE

Il importe de distinguer les petits mammifères sauvages des souris et des rats. « Les petits mammifères font presque tous l'objet de règlements provinciaux, mais aussi municipaux. Au Québec, la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune protège les animaux sauvages, leur gîte et leur progéniture. L'idée est donc d'inciter les animaux dérangeants à s'établir ailleurs plutôt que d'opter pour des interventions directes plus radicales comme l'extermination ou la capture et la relocalisation », explique Rebecca Salesse de CAA-Québec.

LES SOURIS ET LES RATS

Le bruit de grattement dans les murs, des excréments ou des fils rongés, c'est signe que rats ou souris vivent dans la maison. De minuscules ouvertures sont suffisantes pour les laisser entrer. Fissures de fondations, sorties de sécheuse, contour de tuyaux, fenêtres : on colmate, couvre et calfeutre. On évite de garder l'herbe trop haute près de la maison et on éloigne les bûches de bois des murs du bâtiment puisque rats et souris peuvent s'y loger.

Selon le site Canadiens en santé, on peut opter pour les pièges à ressort qui tuent rats et souris instantanément. Pour habituer les bêtes à la présence du piège, on le place avec appât pendant quelques jours, mais sans enclencher le mécanisme. On vérifie régulièrement les pièges et les déplace si les appâts tardent à disparaître. Pour attirer les rongeurs indésirables, on choisit des aliments collants et ayant une forte odeur, comme du beurre d'arachide. Après une capture, on poursuit la chasse pendant deux ou trois semaines.

Une gamme de produits chimiques peut aussi être utilisée, mais il est recommandé de faire appel à un spécialiste certifié pour ce genre d'intervention plus musclée ou lorsqu'on a affaire à une colonie plutôt qu'à un ou deux spécimens.

LES ÉCUREUILS

Pour ne pas qu'ils aient accès au grenier, on taille à 3 m les branches d'arbres près de la maison qui donnent accès à la toiture. Si par malheur une petite bête s'est infiltrée, on tente de la faire sortir en laissant une lumière ou la radio allumée 24 h sur 24 dans la pièce où elle se trouve. Le dérangement causé peut avoir raison de l'intrus. Autrement, on utilise une cage conçue spécialement pour capturer les petits mammifères et les libérer ensuite dans la nature.

MOUFETTE ET RATONS LAVEURS

Avant toute action visant ces animaux, il faut d'abord vérifier la réglementation en vigueur auprès de sa municipalité. À certains endroits, le service de capture est pris en charge par l'administration municipale. De plus, on suggère de s'adresser à des professionnels en gestion parasitaire. Ces animaux peuvent être porteurs de maladies ou être agressifs s'ils se sentent menacés.

LES INSECTES : AVEC OU SANS INSECTICIDE ?

Idéalement, on évite l'utilisation de produits chimiques. On privilégie des solutions de rechange. On peut s'informer auprès d'un exterminateur et valider avec lui le type de produit qu'il compte utiliser avant de le mandater pour éradiquer un problème d'araignées, de fourmis, de coccinelles ou autre insecte.

« Quoi que vous fassiez pour éloigner les intrus qui vous dérangent, rappelez-vous qu'il existe toujours un cadre réglementaire : on ne peut pas faire tout ce qu'on veut, même à l'intérieur de sa maison ou dans l'intimité de son jardin ! La gestion des espèces animales est complexe ; les interventions doivent être réfléchies, car certains gestes peuvent avoir de graves répercussions sur la faune, la flore, mais aussi les humains », met en garde Rebecca Salesse.

Afin d'en faciliter la compréhension, l'organisme a produit pour ses membres un guide pratique intitulé Insectes et animaux indésirables, qui peut être consulté en ligne. On trouve aussi beaucoup d'information sur le contrôle des parasites sur le site Canadiens en santé.

photo Thinkstock

Les écureuils peuvent avoir accès à la toiture grâce à des branches d’arbres.

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Les ratons laveurs peuvent être porteurs de maladies ou être agressifs s’ils se sentent menacés.