Dans une démarche qui appelle à l'action et non à la panique, le CAA-Québec vient de mettre en ligne un dossier fouillé et pratico-pratique sur le radon, dans la section Habitation de son site internet. Lors de mesures prises par l'organisme dans 142 résidences, 9% de celles-ci excédaient la norme de 200 Bq/m3 (Becquerel par mètre cube) posée par Santé Canada. Si on choisit plutôt le seuil de l'Organisation mondiale de la santé (100 Bq/m3, recommandé en 2009), c'est 23% des maisons testées qui le dépassent.

Lors d'un sondage réalisé cet automne auprès de 891 de ses 1,1 million de membres, l'organisme a observé que 38% des répondants se disent très ou assez informés des risques associés au radon, que 6% seulement ont déjà fait un test de détection et que 29% ne connaissent pas du tout les méfaits possibles de ce gaz radioactif.

Au cours d'essais, le CAA-Québec a vérifié les sources potentielles d'infiltration de radon, suggéré des travaux de correction et estimé leur coût, entre quelques dizaines de dollars (simple calfeutrage) à quelques milliers de dollars (de 2000$ à 3000$, avec dépressurisation du sous-sol). Pour mesurer la présence de radon, le CAA-Québec souligne que les dosimètres pour tests de longue durée (3 à 12 mois) sont plus précis que les modèles pour tests de courte durée (2 à 7 jours), «à considérer avec réserve».

Les questions juridiques comme les critères de poursuite pour vice caché, ainsi que les obligations de l'acheteur et du vendeur d'une maison, sont également éclairées par ce dossier.

Présent dans la croûte terrestre, le radon s'infiltre dans les bâtiments par les interstices du plancher. L'Association pulmonaire du Québec l'estime responsable de 10% environ des décès par cancer du poumon.

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