Pour les professionnels de la filière bois, construire une maison en bois est un geste écologique, bon pour la planète et pour la forêt, qui peut ainsi mieux se renouveler, comme le proclame leur nouvelle campagne de presse lancée à la mi-novembre.

«Je dis oui au bois, pour dire non au CO2» est le mot d'ordre de cette campagne, organisée conjointement par le Cofidab (Comité professionnel de l'ameublement et du bois) et les fédérations suédoise et finlandaise du bois.

Pour Audoin de Gouvion Saint-Cyr, secrétaire général du Cofidab, cette campagne est prévue sur trois ans et coûtera environ 800 000 euros (1,1 million CAN) par an, dont 50% à la charge de la fédération française.

«Le bois n'est pas assez reconnu pour ses performances environnementales, notamment ses capacités de stockage de CO2», a indiqué pour sa part Christine Le Nouy, directrice générale du CNDB (Comité national pour le développement du bois).

Les arbres sont en effet un «puits de carbone», car ils absorbent le CO2 autour d'eux, qui est nécessaire à leur croissance, et le stockent, ce qui diminue d'autant les émissions de CO2 dans l'atmosphère et l'effet de serre. Pour Luc Charmasson, vice-président du Cofidab, l'objectif de cette campagne est de changer les habitudes des constructeurs pour leur faire préférer le bois, notamment pour les murs. «Environ 90% des charpentes des maisons sont en bois; il faut à présent convaincre les constructeurs de proposer plus souvent le bois pour les murs», au détriment du béton ou de l'acier, a-t-il ajouté.

Coût plus élevé

Les maisons en bois en France représentent de 6% à 8% des maisons individuelles. Leur coût est plus élevé de 20% en moyenne que les maisons dites «traditionnelles».

Pour les professionnels du bois, «le bois est le seul matériau de construction renouvelable et il dispose de l'empreinte carbone la plus basse», par rapport à ses concurrents dans la construction.

Depuis un à deux ans, on assiste en France à une baisse de l'offre de bois, un paradoxe, lorsque l'on sait que la forêt en France couvre un tiers du territoire (15 millions d'hectares) et que sa «surface augmente de 40 000 hectares par an» grâce à de nouvelles plantations, selon M. Charmasson. Dans ce contexte, parler de la mort des forêts est «faux», d'autant plus que les forêts augmentent dans la même proportion en Europe.