Les baby-boomers - encore eux! - semi-retraités ou retraités veulent des tondeuses de choix pour leur terrain de banlieue, grand d'ordinaire. «Avant, ils confiaient la tonte à une entreprise d'entretien de gazon. À présent, ils veulent s'en occuper eux-mêmes», constate Francis Lavoie de chez Lavoie Scie à chaîne.

Du coup, Paul, son père, porte le regard sur une tondeuse Toro tout confort qui plaît particulièrement aux boomers : démarrage à clé, vitesse variable sur simple pression du guidon matelassé, puissance de 6,75 cv, raccord de lavage automatique, traction arrière. La machine roule d'elle-même, ralentit si l'herbe est haute alors que le régime du moteur est constant pour une coupe nette et complète. Elle négocie bien les pentes. Tout ça pour 679 $.

 

Par ailleurs, elle est maniable et conçue aussi bien pour le mari que la femme. Un peu plus et ses utilisateurs, comme le dit la réclame, trouvent «dommage que l'herbe ne pousse pas plus vite».

«Pros du tondage»

Il y a aussi, chez des particuliers, des «pros du tondage». Ils aiment les tracteurs. Qu'ils soient économiques à 1295 $, ou coûteux à 4000 $.

«Ils tondent leur terrain en ville, embarquent leur appareil sur une remorque, l'apportent à leur chalet dont le terrain gazonné est plus grand encore», relate Paul Lavoie. Dans certains cas, on peut lui ajouter un chasse-neige ou une souffleuse.

À moins que les ardents de la tonte ne préfèrent une «mégatondeuse» de marche de 34 pouces de largeur de coupe, à roues libres devant pour des virages sur un «10 cents». Prix : près de 1800 $.

L'ensachage, une option superflue

La grande majorité des tondeuses à essence, électriques et à batterie sont à ensachage arrière, à éjection latérale et déchiquettent. Mais le sac, à Québec, paraît maintenant superflu.

«Car l'ensachage, hormis le printemps et l'automne, est théoriquement inutile. Car on ne peut plus mettre les résidus de coupe au chemin pour leur cueillette par les éboueurs comme c'est le cas pour les ordures ménagères habituelles», rappelle le copropriétaire et fondateur de Lavoie Scie à chaîne de Québec, Paul Lavoie.

Donc, force est de laisser choir les rognures d'herbe au sol, qui l'humidifient ? puisque contenant 80 % d'eau ? et lui retournent 30 % de ses besoins en engrais, rappelait l'agronome, conférencière et auteure de Québec, Lili Michaud.

Autrement, il faut du «temps-argent homme et camion» pour les prendre chez vous, ils créent de la pollution par le transport, exigent plus d'énergie à l'incinérateur pour les brûler. À moins qu'ils ne soient acheminés au dépotoir où ils se décomposent en l'absence de l'air (anaérobie) et produisent, ce faisant, des gaz à effet de serre. Sans compter le gaspillage de sacs-poubelles. À Québec, Saint-Augustin-de-Desmaures et L'Ancienne-Lorette, on ne procède à la collecte des résidus verts, tels les feuilles mortes et le gazon, qu'à partir du 4 mai ? donc à compter de cette semaine ? jusqu'au 29. Puis du 14 septembre au 13 novembre. Les matières alors ne sont ni brûlées, ni menées au dépotoir. Elles sont compostées.

Le secret, selon Jean Ouellet de la Quincaillerie Durand : «tondre régulièrement.» C'est plus agréable et facile. Plutôt que de laisser derrière des épis d'herbe lourds et humides.