Quand on devient parent, on ne voit plus sa maison de la même manière. On se persuade que les lieux, qu'on a toujours crus inoffensifs, sont remplis de matériaux, d'objets et d'accessoires qui peuvent mettre en péril la sécurité de bébé, ce mignon et indomptable fouineur.

Vous vous substituez à lui. Vous vous placez à quatre pattes sur le parquet. Vous voyez ce qu'il voit et ce qu'il peut toucher, passer dans son cou et porter à sa bouche. Car il ne fait pas la différence entre un bonbon et un médicament, entre du lait et de l'eau de Javel. Jamais, par conséquent, on ne doit le laisser sans surveillance.

«On aperçoit, entre autres, le cordon d'un store que bébé peut saisir et s'enrouler autour du cou, comme cela est naturel chez lui», dit une jeune mère.

Une porte, une armoire de sol contenant des produits d'entretien ménager, une prise de courant dans laquelle il peut introduire quelque article, un plancher dur, une cuisinière de laquelle peut tomber de l'huile à frire, un îlot de cuisson, des aires de circulation ou un escalier menant au sous-sol sont au nombre des objets et situations qui font frémir les nouveaux parents.

«Il faut aussi se mettre à la hauteur de bébé, à l'emplacement même de son lit. Et voir ce qu'il peut agripper», continue la jeune maman. Et faire en sorte qu'il ne puisse atteindre rien de potentiellement dangereux. Même un mobile.»

Il faut l'imaginer, à présent, sur ses jambes. Les bras tendus vers le haut, cherchant la poignée d'une casserole, un article de fumeur ou un bibelot sur un meuble qui, facteur aggravant, peut être pointu et contre lequel il pourrait, dans ses petites courses excitées, se heurter.

Enfin, il faut considérer les bibliothèques instables et lourdes de livres, des rangements audio ou des télés branlantes qui peuvent lui tomber dessus.

Plus de 100 enfants se retrouvent chaque année dans les services d'urgence des hôpitaux en raison de blessures occasionnées par un téléviseur qui s'est renversé sur eux, constate SécuriJeunes Canada, organisme fondé en 1992 par un chirurgien de l'Hôpital pour enfants (The Hospital for Sick Children) de Toronto. SécuriJeunes précise aussi que, dans l'ensemble du pays, 60 enfants de moins de cinq ans sont transportés chaque jour à l'hôpital à la suite de chutes, de brûlures ou d'empoisonnements qui se produisent à la maison.  

Quelques gadgets utiles

Bébé est un fureteur implacable. C'est pourquoi les barrières et loquets de sûreté, en vente dans les grands magasins - dans la section bébé, particulièrement - sont un «passage obligé» pour la protection des petits contre eux-mêmes. Ils sont, aux parents, faciles d'emploi; aux enfants, très difficiles. Tandis que leur prix est d'ordinaire abordable.

En voici quelques-uns découverts dans les magasins Zellers, Club Jouet, Home Hardware et Wal-Mart.

Barrières

> À mains libres et de marque Learning Curve, cette barrière est pourvue d'une pédale, actionnée par la pression du pied. Portée de 29 à 34 pouces. Extension offerte pour de plus larges issues.

> Top-of-Stair (HomeSafe) fait une barrière en bois. On l'emploie d'une seule main. Ajustable de 28 à 43 pouces.

> Barrière transparente qui tient par pression ou par vis. Impossible à escalader, de 27,5 à 42,5 pouces. De marque The First Years, de Learning Curve.

> Barrière fixée au moyen de vis de Dorel Distribution. Lampe s'allumant par un mécanisme électronique de détection de mouvements. Aucune prise pour escalader. Témoin vert ou rouge selon qu'elle est ouverte ou fermée.

Loquets et autres

> Loquets extensibles ou à glissière de marque Safety 1st et Dreambaby pour verrouiller les portes d'armoire.

> Serrures d'angle pour verrouiller les tiroirs de marque Dreambaby, à armement automatique et à dégagement facile.

> Menottes immobilisant deux panneaux aux poignées côte à côte (Grip'n Go de Safety 1st).

> Loquet pour couvercle de toilette (Safety 1st).

> Protège-coins de meubles en plastique transparent souple (Dreambaby).

> Couvre-poignées de portes (Safety 1st). Le bambin le saisit, il tourne sur lui-même. Un adulte pressera la main ou les doigts sur les parties dénudées pour assurer la rotation de la poignée de porte.

> Loquets de sûreté à tiges crochetées de marque National pour les portes d'armoires. Le crochet fait en sorte que la porte n'ouvre que de deux pouces environ. Le parent presse simplement la tige pour la désengager.

> Il existe aussi un système d'ouverture de panneaux d'armoires ou de tiroirs par aimant. Une plaque de fer est fixée sur le revers du panneau ou du tiroir. Pendant qu'un bambin ne peut l'ouvrir avec ses mains, un adulte peut le faire au moyen d'un bouton libre aimanté.

Cache-prises

> Ceux de marque Elfe se meuvent latéralement sur une plaque murale; les autres, plus communs, sont à branches de plastique et on les insère dans la prise.