Pour avoir une maison qui leur ressemble, Sébastien Beaulieu et sa compagne, Annie Archambault, trouvaient important de faire dessiner les plans par un architecte plutôt que de les acheter tout faits. «Nous voulions un espace de vie sur mesure, pas juste un toit sur la tête, explique Sébastien. Ça fait toute la différence, quand on rentre chez soi.»

Pour avoir une maison qui leur ressemble, Sébastien Beaulieu et sa compagne, Annie Archambault, trouvaient important de faire dessiner les plans par un architecte plutôt que de les acheter tout faits. «Nous voulions un espace de vie sur mesure, pas juste un toit sur la tête, explique Sébastien. Ça fait toute la différence, quand on rentre chez soi.»

Sans aller vers des éléments dispendieux comme l'acquisition de panneaux photovoltaïques, ou plus marginaux comme un système de récupération des eaux grises, le couple pensait efficacité énergétique et développement durable. L'architecte Robert C. Miners, du groupe Studio MMA, a conçu pour eux une maison écologique dont certaines composantes pourront être ajoutées plus tard. Voilà donc la petite famille, papa, maman et bébé Malorie, dans son nid pas tout à fait terminé, à Carignan, sur la Rive-Sud.

«Nous voulions tout d'abord une grande aire ouverte, explique Sébastien, une ventilation naturelle en été et un chauffage solaire passif en hiver.» En réponse à ce besoin d'espace libre, la cage d'escalier, ouverte sur trois étages, laisse pénétrer la lumière naturelle jusqu'au sous-sol. Le salon est vaste et largement fenestré sur deux étages.

«Petit à petit, nous apporterons les compléments qui sont déjà planifiés, poursuit Sébastien. Notre maison, c'est un projet de vie.»

Domotique et météo

En été, l'air frais entre notamment par deux prises d'air situées côté nord, au sous-sol, et s'échappe par une fenêtre au point le plus élevé du salon, à l'étage.

Pour le moment, cette fenêtre haut perchée est ouverte ou fermée deux fois par année à l'aide d'une échelle. Mais un jour, elle sera actionnée électriquement. «D'ici 10 ou 15 ans, nous aurons un système domotique avec panneau de contrôle au sous-sol, indique Sébastien. Le filage électrique est déjà placé dans la maison pour ça.»

Sébastien, en véritable habitué des aéroports - il travaille comme chef de cabine chez Air Canada -, voudrait même brancher au système domotique une manche à air, qui indiquerait la direction des vents dominants, comme dans une petite station météo. L'ouverture automatique des fenêtres se ferait alors en fonction de la direction des vents et de leur vitesse.

Sébastien jouit de la semaine de travail de trois jours, ce qui lui permet d'assumer les suppléments d'efforts et de temps générés par les demandes particulières du couple. Exemple: le système de chauffage radiant coûte plus cher lorsqu'on installe dans les planchers une tubulure à eau chaude plutôt que des circuits électriques. «J'y ai travaillé plusieurs jours avec le plombier, relate le jeune homme. Mon employeur a été très compréhensif quant aux horaires de travail. Annie et moi n'avons eu qu'à débourser un petit peu plus cher pour le matériel.» En hiver, le chauffage est donc assuré par un plancher radiant, tant au sous-sol qu'au rez-de-chaussée et à l'étage, combiné avec un système à air pulsé.

La chambre principale, à l'étage, côté nord, donne sur une terrasse protégée par un toit, terrasse elle-même contiguë au toit vert couvrant le garage.

Projets d'avenir

À un moment donné, les planchers de béton seront recouverts de céramique ou de bois. Un drain de toit amène l'eau jusque dans une citerne sous la maison, récupérant ainsi l'eau de pluie qui servira pour les toilettes. Quant aux eaux grises, «c'est prévu pour que nous puissions ajouter un système de récupération de leur chaleur», affirme Sébastien.

La chaudière électrique qui chauffe l'eau des tuyaux pourrait être remplacée un jour par un système géothermique. La tubulure dans le plancher contiendra alors du glycol plutôt que de l'eau, et servira autant à la climatisation l'été qu'au chauffage l'hiver. Cependant, la géothermie exige une importante mise de fonds, et le couple ne se sent pas encore prêt pour cet investissement. Il examine pourtant déjà les possibilités de subvention.

Par ailleurs, la maison ne détient pas la certification Novoclimat, que seuls des entrepreneurs généraux accrédités peuvent donner au Québec. «En Colombie-Britannique, un autoconstructeur peut obtenir une cote pour sa maison, moyennant examen par un inspecteur, fait valoir Sébastien. Espérons que nous en viendrons à cela au Québec.» La certification Novoclimat, accordée par l'Agence de l'efficacité énergétique, permet à l'acheteur d'une maison neuve de recevoir d'emblée 2000$ d'Hydro-Québec.

 

Photo fournie par Robert C. Miners

Le salon est vaste et largement fenestré sur deux étages.