Quand l’entrée de garage est tellement grande qu’on prend plusieurs heures à la pelleter, il est tentant de vouloir se procurer une souffleuse. Dans ce marché, les options abondent.

Quand l’entrée de garage est tellement grande qu’on prend plusieurs heures à la pelleter, il est tentant de vouloir se procurer une souffleuse. Dans ce marché, les options abondent.

D’abord, il existe trois catégories de souffleuses: les souffleuses à essence à une phase, à deux phases et les souffleuses électriques.

Le concept de phase (ou étage, chez certains fabricants) réfère au nombre d’opérations avant l’éjection de la neige de la chute. Dans le cas des souffleuses à une phase, la neige est directement lancée dans la chute avec la tarière — ce qui tourne à l’horizontale. Celles à deux phases ont, en plus de la tarière, une turbine qui propulse la neige dans la chute, augmentant ainsi la distance d’éjection. De plus, elles sont la plupart du temps automotrices, c’est-à-dire qu’on n’a pas à les pousser.

«Les souffleuses à une phase ne sont pas les plus populaires», explique Martin Côté, conseiller dans le rayon des articles saisonniers au magasin Réno-Dépôt de la rue Marais. «Elles sont moins efficaces pour notre dur climat, mais elles peuvent être utiles pour déblayer un endroit étroit.»

De plus, les modèles d’entrée de gamme dans les souffleuses à une phase sont équipés d’un moteur à deux temps — fonctionnant avec un mélange d’essence et d’huile —, donc plus polluant. «Les souffleuses à une phase avec un moteur à quatre temps existent, mais elles valent presque le prix des petites souffleuses à deux phases», selon M. Côté.

De 500 $ pour celle avec le moteur à deux temps, on passe à 800 $ avec un moteur à quatre temps. La gamme de prix des souffleuses à deux phases commence à 1000 $ pour aller jusqu’à 2500 $, et plus encore. Dépendamment des accessoires qui y sont installés.

Évidemment, le nombre de phases, la largeur de la souffleuse et la force du moteur y sont pour beaucoup dans la vitesse d’éjection de la neige. Une souffleuse à une phase peut éjecter entre 136 et 500 kilos de neige à la minute. Alors qu’une souffleuse moyenne de 28 pouces de large peut en éjecter jusqu’à 1000 kilos à la minute. Il ne faut pas oublier qu’il existe des souffleuses dont la largeur peut aller jusqu’à 45 pouces, pour le travail intensif.

 Accessoires

Un autre élément pouvant augmenter la facture : les accessoires. Ils sont multiples et variés, allant des poignées chauffantes jusqu’à la direction assistée sur des plus gros modèles. «Le système de direction barre une roue afin d’aider à faire tourner la souffleuse», ajoute le conseiller.

Sur certains modèles, on peut y retrouver une manette à deux fonctions qui permet de diriger la chute à neige, remplaçant ainsi la traditionnelle manivelle qui met plus de temps à faire pivoter la chute. La plupart des modèles à deux phases sont livrés avec un démarreur électrique.

Un phare peut aussi être installé. «Il sert plus à être visible pour les autres que pour éclairer la zone de travail, affirme M. Côté. Surtout quand on a à traverser la rue ou à y travailler tout près.»

Quant aux chaînes, elles ne sont plus offertes de série. «Les souffleuses viennent avec de bons pneus et les chaînes risquent d’endommager le pavé et l’asphalte, explique M. Côté. Cependant, pour ceux qui en ont besoin — pour une entrée en pente, par exemple —, on peut toujours s’en procurer.»

Des souffleuses moins énergivores?

On se soucie rarement de l’économie de carburant quand on opte pour une souffleuse à neige. Cependant, il existe des modèles moins énergivores, offrant du même coup plus de puissance. Il s’agit des souffleuses avec soupapes en tête (over head valve). On peut reconnaître ces modèles avec les lettres OHV inscrites sur le dessus du moteur.

«Plusieurs nouveaux modèles de souffleuses viennent avec les soupapes en tête. Elles sont plus économes en carburant et moins polluantes», explique Gaétan Lefebvre, de Lachance et fils, à Limoilou. «Elles seraient plus performantes d’environ 15 à 20 % de plus que les modèles standards.»

Martin Côté de Réno-Dépôt partage plus ou moins l’idée de la diminution de la pollution. «C’est plus pour se donner bonne conscience», ajoute-t-il.

Il faut compter entre 150 et 400 $ de plus pour se procurer un modèle avec soupapes en tête.

La moins polluante demeure la souffleuse électrique. Cependant, elle est très petite et des souffleuses de 26 pouces, électriques, ça n’existe pas... De plus, elles ne sont qu’à une phase. Il n’en demeure pas moins qu’on peut choisir entre une petite souffleuse avec un moteur à deux temps et une électrique.

 

Photo Raynald Lavoie, Le Soleil

Au premier plan, la souffleuse à une phase, qui n'est pas la plus populaire. Derrière, celle à deux phases.