Dans quel segment de la population vous classez-vous? Les engagés, les sédentaires, les sans-attaches ou les mobiles? Selon un sondage réalisé par Léger Marketing sur les valeurs et les tendances en habitation, les Québécois peuvent être regroupés dans quatre grandes catégories distinctes.

 Les engagés (36% des Québécois) ont acheté leur première maison il y a moins de cinq ans en banlieue ou en zone rurale, ont de jeunes enfants, valorisent la vie de famille et aiment dépenser pour aménager leur demeure à leur goût. Leur vie tourne essentiellement autour de leur maison. Toujours à la course, ils se déplacent en voiture et aimeraient habiter plus près de leur lieu de travail.

 Les sédentaires (29%) possèdent leur maison individuelle ou leur condo depuis plus de 20 ans. Couples retraités, ils profitent pleinement de leur résidence, y passant tous leurs temps libres. Ils sont globalement très satisfaits de leur situation. S'ils déménageaient, ce serait dans une maison moins grande ou adaptée à une incapacité physique. Leur vie tourne également autour de leur maison.

 Les sans-attaches, surtout des personnes seules et des locataires, allouent une part importante de leur budget aux frais d'habitation. Ils n'envisagent pas l'accès à la propriété. Leur vie tourne principalement autour des loisirs et des sports. Habitant en milieu urbain, ils se déplacent en transport en commun ou à pied.

 Les mobiles (14%), de jeunes adultes aux revenus limités, sont locataires. Mais ils épargnent pour accéder à la propriété au cours des prochaines années. Pour le moment, leur vie tourne surtout autour de leur travail. Ils se déplacent en transport en commun ou à pied et apprécient la proximité des services.

 Le sondage, réalisé pour la Société d'habitation du Québec, a été effectué auprès de 1602 Québécois et 178 intervenants dans le domaine de l'habitation. Les résultats ont été dévoilés lundi.

 Un des quatre principaux constats? Le «cocooning» est encore très présent. «Les Québécois sont bien chez eux et passeraient plus de temps à la maison s'ils le pouvaient, a indiqué Christian Bourque, vice-président recherche chez Léger Marketing. Ce n'est pas une mode. Cela fait partie de qui on est, comme peuple nordique.»

 Les Québécois, par ailleurs, sont constants. Lorsqu'ils déménagent, c'est habituellement dans le même quartier ou la même ville. Neuf sur dix sont satisfaits de leur municipalité actuelle.

 Les principaux motifs pour déménager: avoir un plus grand espace (35%), une plus grande tranquillité (16%) un meilleur panorama (14%), ou se rapprocher de leur lieu de travail (13%).

 Les Québécois, enfin, perçoivent l'achat d'une maison comme un investissement. Beaucoup de locataires (46%), quant à eux, économisent pour devenir propriétaires.