Rien de bien palpitant à magasiner sa porte de garage. Les matériaux sont souvent les mêmes, les styles se ressemblent et pour bon nombre de consommateurs, la fonction utilitaire demeure toujours le critère numéro un sur la liste. Mais les choses sont appelées à changer.

Rien de bien palpitant à magasiner sa porte de garage. Les matériaux sont souvent les mêmes, les styles se ressemblent et pour bon nombre de consommateurs, la fonction utilitaire demeure toujours le critère numéro un sur la liste. Mais les choses sont appelées à changer.

 «Les gens veulent de plus en plus agencer leur porte de garage aux teintes de la maison», raconte Luc Tessier, directeur général chez le fabricant Garex, à Val-Alain. Ainsi, des boiseries au briquelage en passant par les fenêtres, les matériaux de la façade doivent désormais être en harmonie avec la porte du garage.

Pour un esthétisme maximum, on ne se contente plus de la simple gamme de couleurs d'origine de celle-ci. Les clients veulent du sur mesure. D'après M. Tessier, le tiers des acheteurs ont recours à cette coquetterie résidentielle. Une tendance qui s'accentue depuis quatre ou cinq ans, note-t-il, particulièrement chez les propriétaires plus fortunés.

Une situation que confirme le peintre Claude Fontaine, propriétaire de Fontaine et Girard, à Québec. Le spécialiste en coloration de portes d'acier, constate lui aussi un intérêt grandissant de la part des propriétaires de garage. «Surtout pour les portes neuves», insiste l'expert.

À preuve, les fabricants ont dû s'adapter, en revoyant leurs choix de couleurs. Chez Garaga, on a même résisté à l'envie de multiplier à outrance les coloris au menu. «Il faudrait faire 1700 couleurs», lance en rigolant Jean-François Morin, directeur des ventes et du marketing pour l'entreprise beauceronne. Beaucoup plus simple à son avis de s'en remettre aux deux à trois mille possibilités qu'offre la palette de Sico par exemple. Ce qui explique que la porte blanche est encore la plus vendue par les différents fabricants.

Distinction

Présentement, la tendance est à la porte d'acier embossée peinturée pour les nouvelles constructions, explique pour sa part Jean-Yves Matte, vice-président de G. Moisan, à Beauport. À son avis, il ne fait pas de doute que les «rénovateurs» seront les prochains à suivre le bal. D'ailleurs, qu'elles soient neuves ou usagées, de plus en plus de portes passent entre les mains de l'entrepreneur pour une nouvelle teinte... ou une deuxième vie.

«Le gens cherchent une porte distinctive. Ils veulent quelque chose d'unique et de différent», résume Jean Côté, directeur des ventes chez Garex. À preuve, la mode des appliqués commence à faire son apparition au Québec.

De plus en plus populaire aux États-Unis, la technique consiste à ajouter des éléments en relief pour créer de l'effet sur une porte lisse. Panneaux ou fausses pentures ne sont alors que quelques possibilités. À la campagne, l'imitation de la «porte de grange» et de son style ranch serait fort appréciée par les consommateurs américains, semble-t-il.

Ainsi, au lieu des motifs embossés à l'horizontal comme on les connaît actuellement, il sera possible de voir l'apparition d'éléments décoratifs verticaux. «On le faisait dans la porte de bois», se souvient Jean-Yves Matte.

Et il ne serait pas surpris qu'une transition comparable à celle d'il y a une dizaine d'années, de la porte de bois à celle d'acier, ne se reproduise dans un proche avenir, cette fois à l'avantage des portes à moulures.