Que ce soit en raison d'une marge de crédit hypothécaire qui rend les fins de mois difficiles, une séparation, un premier achat ou l'approche de la retraite, le financement hypothécaire n'est pas toujours un long fleuve tranquille. Voici quelques conseils pour franchir cette étape plus aisément.

DE LA PAPERASSE ET DU TEMPS

Adjointe juridique, Fléchère Trudeau est bien au fait de la quantité de documents requis pour un financement hypothécaire. Malgré cela, la surprise a été grande quand on lui a demandé son avis de cotisation fédéral des deux dernières années parce qu'elle changeait d'institution financière pour son prêt. « On recommence à zéro quand on change de prêteur. Il faut fournir une tonne de papiers qui ne sont pas les mêmes d'une institution à une autre. Il ne faut pas négliger le facteur stress que cela engendre. » Elle suggère aux gens de s'armer de patience et de prévoir suffisamment de temps, car le processus peut être long. « Cela peut facilement prendre jusqu'à deux mois, même si vous avez une hypothèque depuis longtemps. »

MIEUX RESPIRER FINANCIÈREMENT

Lorsque le toit et les fenêtres de sa maison ont rendu l'âme, Denise Nicolas, préposée aux bénéficiaires, a dû avoir recours à une marge de crédit hypothécaire. Un emprunt supplémentaire qui rendait les fins de mois difficiles. Lorsqu'elle a renouvelé son hypothèque, la travailleuse de 58 ans a profité de l'occasion pour combiner les deux dettes. « J'ai rallongé mon terme de 15 ans, mais mes paiements sont moins élevés. Je peux maintenant respirer. » Prévoyante, elle a pris une assurance vie et invalidité. « Je suis réaliste. Si cela ne fonctionne plus, je peux vendre ma maison. » Pour des cas comme le sien, elle suggère aux gens de faire affaire avec un professionnel du domaine.

Photo Bernard Brault, La Presse

C'est avec l'aide d'une courtière hypothécaire que Denise Nicolas a pu trouver une solution pour alléger ses paiements hypothécaires.

AU-DELÀ DU TAUX

Au moment de renouveler son hypothèque, Michel Roy, 66 ans, a d'abord fait une recherche sur différents sites internet pour comparer les taux. Même si certains étaient moins élevés, il a quand même décidé de rester avec son institution financière. « Il ne faut pas seulement prendre en compte le chiffre au bout de la colonne, mais regarder tous les frais qui s'ajoutent, comme le notaire et les coûts de l'assurance vie. Rendu à mon âge, ce ne sont pas toutes les institutions financières qui vont accepter de m'assurer. Si une accepte, quel en sera le prix ? » Dans sa décision, l'opérateur de machineries lourdes a aussi considéré l'énergie et le temps requis pour changer d'institution financière.

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Michel Roy croit qu'il ne faut pas uniquement se baser sur le taux hypothécaire, mais aussi sur la qualité du service de son institution financière.

OUI À UNE BANQUE VIRTUELLE

Avant d'aller voir sa planificatrice financière pour son premier prêt hypothécaire, Sylvain Garceau avait fait ses devoirs. Il s'était bien informé sur le sujet et avait sondé les taux auprès de quelques institutions financières. La présence d'une professionnelle l'a toutefois réconforté dans ses choix. « Elle m'a guidé et m'a aidé à magasiner une assurance hypothécaire. » Grâce à ses précieux conseils, il n'a pas hésité à faire affaire avec une banque virtuelle. « Je ne vois pas de différence entre une institution qui a pignon sur rue et une banque virtuelle. J'ai appelé trois fois et le service à la clientèle était vraiment efficace et facile d'accès. »

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Sylvain Garceau