Les puits de lumière tubulaires permettent d'apporter la lumière naturelle où elle ne se glisse jamais, dans des pièces éloignées des fenêtres et autres portes vitrées. Plus petits que les fenêtres de toit traditionnelles, ces conduits s'installent rapidement, et même un bricoleur peut s'acquitter de la tâche.

Le puits tubulaire est constitué d'un dôme en acrylique, fixé grâce à un solin d'étanchéité sur le toit, qui capte la lumière ambiante.  Un tube en métal réflecteur fait ensuite passer la lumière dans les combles de la maison jusqu'à un diffuseur placé au plafond de la pièce que l'on souhaite éclairer. Il est moins cher qu'un puits de lumière traditionnel et s'installe en quelques heures seulement. Il se pose sur tous les types de toit en choisissant un solin approprié.

Les dômes les plus répandus sur le marché québécois oscillent entre 10 et 14 pouces de diamètre, bien qu'il en existe de plus gros. On soutient qu'une fenêtre de toit de 10 pouces peut éclairer efficacement jusqu'à 300 pieds carrés d'espace intérieur. La luminosité variera toutefois en fonction de la hauteur des combles ou du grenier; le tube étant plus long, il doit porter la lumière plus loin.

On trouve des tunnels en prêt-à-monter offerts en quincaillerie à partir d'environ 300 $. Sylvio Pintal, directeur de la succursale de Saint-Jérôme de Home Depot, explique qu'il existe des modèles à tuyau fixe et d'autres à tuyau flexible. Ce dernier, un peu plus cher, permettra d'éviter des obstacles dans le comble.

Le produit introduit dans les quincailleries canadiennes dans les années 90 est passé inaperçu, raconte M. Pintal. La fenêtre de toit tubulaire est réapparue sur le marché il y a quelques années, mais il est toujours méconnu, ajoute-t-il.

Le solin doit être installé sous la membrane asphaltée du toit et bien scellé pour éviter les fuites d'eau, souligne M. Pintal. Bien que l'installation s'avère assez simple pour un bricoleur, plusieurs proprios sont frileux à l'idée de percer leur toit. Faire appel à un entrepreneur qui garantit l'installation est certes plus sécurisant, remarque M. Pintal.

Bien que la condensation soit toujours possible si la circulation ou l'humidité de l'air de la maison n'est pas bien contrôlée, elle est moins probable qu'avec un puits de lumière traditionnel puisque les deux extrémités du tunnel empêchent un contact direct entre l'intérieur et l'extérieur.

Le diffuseur sera inséré à l'intérieur d'un trou percé au plafond. Il propagera la lumière captée dehors à l'aide de miroirs. Certains modèles permettent aussi d'installer une lampe dans le tunnel, pour utilisation double, une fois la nuit tombée.

Couloir, salle de bain, etc.

Donald Pelletier, propriétaire de Solabec, distributeur des puits Solatube au Québec, avance qu'on se sert souvent des produits dans une pièce fermée comme un couloir ou une salle de bain. On peut notamment traverser des combles jusqu'à environ 20 pieds avec un puits de lumière de 10 pouces de diamètre, affirme-t-il. «Et il y a aura toujours de la lumière au bout du tunnel!»

Chez Vitrerie Coupe froid St-Georges, de Saint-Georges de Beauce, installateur de produits Solatube pour la région de Québec, on affirme que le puits obtient plus d'attention ces jours-ci même s'il existe depuis plusieurs années. On a notamment installé le produit dans la cuisine de Marcel Montreuil, qui habite un condo dans le quartier de la Grève Gilmour à Lévis.

M. Montreuil trouve le puits - qu'il utilise depuis septembre - extrêmement efficace. Aucun signe de condensation à l'arrivée des jours froids. Il le recommande même déjà à ses voisins et connaissances. Son conduit mesure 14 pouces de diamètre, soit assez pour éclairer 300 pieds carrés, indique-t-il. Et même le soir venu, de la lumière pénètre encore par le puits, soutient-il. L'installation, selon ses observations, a pris quatre heures.

Le Sherbrookois Jean-Pierre Paquette, propriétaire de Distribution Jean-Pierre Paquette, entreprise offrant des solutions de chauffage et d'éclairage naturel grâce à l'énergie renouvelable, propose lui aussi deux types de puits de lumière tubulaire.

L'homme d'affaires aimait le concept, car «il n'y a pas de perte de chaleur l'hiver et pas de gain de chaleur l'été». «C'est petit, mais ça donne beaucoup de lumière», remarque-t-il, d'après sa propre utilisation.

Certains modèles de puits de lumière tubulaires, dont plusieurs de marque Velux et Columbia, courants en quincaillerie, sont également homologués Energy Star pour les régions de Québec et de Montréal.

On peut voir la liste des produits certifiés sur le site de Ressources naturelles Canada (https://oee.nrcan.gc.ca/

).