C'est bientôt le début de la vie de propriétaires. Vos enfants sont tout petits ou pas encore arrivés ? Vous vivez seul et êtes à la recherche d'une maison, à prix abordable ? Vous cherchez la bonne affaire ?          

Cette nouvelle série mensuelle est pour vous. Chaque mois, nous présenterons un quartier de Montréal ou de la banlieue où la valeur des propriétés n'a pas atteint des sommets vertigineux. Et où il y a de bonnes adresses, qui en font un milieu de vie intéressant.

Shirley et Jacques Laberge habitent dans Parc-Extension depuis 1965. Ils ont déménagé une seule fois, lorsque leur famille s'est agrandie. Leurs voisins, eux, se sont succédés au fil des ans. Le couple s'est engagé dans un grand nombre d'organismes et a pris plaisir à tisser des liens avec de nouveaux arrivants trimant dur pour s'adapter à une nouvelle réalité. En retour, ils ne comptent plus les mets exotiques et les pâtisseries traditionnelles qu'ils ont reçus en guise de remerciement!

«Parc-Extension est un quartier de transition, explique Mme Laberge, qui vient d'avoir 77 ans. Les gens arrivent d'autres pays, se trouvent un travail, déménagent. D'autres prennent leur place.»

Ce qu'elle aime? Elle n'est pas obligée de voyager. Dans son quartier, elle côtoie des personnes provenant de divers pays et a moult fois été invitée à partager leurs coutumes. Dépaysement garanti

«Je me sens en sécurité, précise-t-elle. Les gens de l'extérieur croient que le quartier est dangereux, mais c'est parce qu'ils le connaissent mal. L'inconnu fait peur.»

Les petites Nations Unies

Parc-Extension est une mine d'or à découvrir, estime Anie Samson, maire de l'arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, dont le bureau se trouve juste à l'arrière de l'ancienne gare Jean-Talon, de biais avec la station de métro Parc.

«Ce sont les petites Nations Unies ici, précise-t-elle. On fait le tour du monde sans passeport! Des parades dans la rue, on en voit fréquemment. C'est intéressant de voir cette cohabitation de diverses communautés. C'est le défi de l'immigration! Nos écoles débordent. L'école primaire Barclay, par exemple, doit être agrandie, car elle a besoin de 14 nouvelles classes.»

Un vent de changement

De plus en plus de jeunes professionnels francophones s'établissent dans le quartier, qu'ils y aient grandi ou non, constate Mme Samson. «Ils sont plus exigeants, dit-elle. Ils assistent aux séances du conseil d'arrondissement et veulent des pistes cyclables. Ils insistent pour aller plus loin dans la qualité des services offerts.»

Beaucoup de jeunes font le choix de vivre dans Parc-Extension, observe aussi Denis Sirois, directeur général de la Corporation de développement économique communautaire (CDÉC) Centre-Nord, établie sur l'avenue du Parc, près de la station de métro Parc.«Ils sont entre 300 et 400 francophones et anglophones, précise-t-il. Ils sont bien intégrés et veulent améliorer la qualité de vie du quartier.»

Résultat: les résidants de Parc-Extension s'y ancrent de plus en plus.