Avril. Mois de transition entre l'hiver et le printemps. On brise son cocon. En soi, on sent monter la sève. Bientôt le lilas, ensuite l'été.

«Il faut profiter de cet enthousiasme qui nous soulève pour regarder de près sa maison qui a subi des mois de stress et réparer ce qui ne va pas», propose Guy Lévesque, conseiller et inspecteur en bâtiments au service de Capitale Inspection de Saint-Augustin-de-Desmaures.

Alejandro Montero, du groupe de construction et d'aménagement écologiques Tergos de Québec, est un ancien membre de l'équipe Habitat 07 de la série Les citadins du rebut global, qui a été diffusée sur les ondes de Télé-Québec début 2006. Un jour, dans sa maison de la rue Saint-Vallier à Québec, il confiait au Soleil que s'occuper de sa maison «rend heureux et accroît la cohésion familiale».

Guy Lévesque en est aussi persuadé. «Prendre soin de sa propriété, posément et régulièrement, est agréable et renforce les liens familiaux. Et constitue, de surcroît, un geste à portée économique puisqu'il donne lieu à la protection du plus important investissement de la plupart des ménages», plaide-t-il.

Cahier des tâches

Cependant, on ne prend plaisir à la corvée printanière que dans la mesure où le cahier des tâches à accomplir n'est pas déraisonnable. Ce qui, par exemple, découlerait de l'inexécution des petits travaux de maintenance durant des années.

Ce n'est pas une raison pour capituler, continue M. Lévesque. Il faut, dans ce cas, prendre le taureau par les cornes, faire de son mieux et, le cas échéant, demander de l'aide. Chose certaine, on ne doit pas estimer bien faire en remettant la corvée à l'automne. Cette seule perspective pourrait même vous angoisser tout l'été.