Tout n'est pas toujours rose autour de la piscine. «Il suffit d'un idiot pour tout gâcher», déplore Benoit Giguère, propriétaire d'un appartement au Quai de la Commune, dans le Vieux-Montréal, et membre du conseil d'administration du complexe.

«Cela va bien, somme toute, précise-t-il. Mais les membres du conseil, nous passons l'été à faire la police. Nous écoutons les doléances, nous visionnons les vidéos et nous envoyons des lettres. Car nous avons dû installer des caméras pour surveiller les partys!»

 

Les piscines et les terrasses sont une source infinie de conflits, de disputes, de déceptions et de frictions entre voisins, estime-t-il. Il cite la fois où le chien d'un des copropriétaires a décidé de se baigner, celle où un couple s'est montré trop entreprenant dans la piscine, celle où un autre a augmenté la température du chauffe-eau pour transformer la piscine en bain sauna! À la Saint-Jean-Baptiste, un des copropriétaires a même décidé d'inviter 70 personnes sur le toit!

Prével, qui propose de vastes terrasses, des piscines et des chalets urbains à une clientèle majoritairement jeune et célibataire, est conscient des dérapages qui peuvent survenir. Au Lowney et à l'Impérial, des cartes à puce sont dorénavant nécessaires pour accéder au toit.

«Nous imposons plus de règlements dans les déclarations de copropriété, précise Jacques Vincent, coprésident de Prével. Les copropriétaires, par exemple, ne peuvent inviter plus de six personnes. Les conseils d'administration s'ajustent par la suite et adaptent la charte à leur clientèle.»

Au Solano, dans le Vieux-Montréal, les copropriétaires ne peuvent avoir plus de trois invités. Ils ne peuvent, non plus, apporter aucun contenant en verre.

«Nous vantons beaucoup la tranquillité des lieux à nos clients, souligne Raymond Bellerive, représentant aux ventes. La piscine permet de socialiser, de prendre l'air et de profiter de la vue. Ce n'est pas un lieu pour faire des partys!»